Journée noire dans les Alpes : Deux accidents de haute montagne ont fait quatre morts. Une avalanche dans le Mont blanc a tué deux alpinistes italiennes et peut-être fait une troisième victime.Par ailleurs, un couple originaire de Chambéry a été découvert mort au fond d'une crevasse en Oisans
Journée noire mardi dans les Alpes où quatre alpinistes, deux Italiennes et un
couple de Français, ont été retrouvés morts, les premières après une avalanche,
les Français à la suite d'un accident de cordée, survenus respectivement en Haute-Savoie et en Isère.
Mardi vers quatre heures, deux alpinistes italiennes de 37 et 41 ans originaires de la région du Piémont ont péri dans une avalanche qui s'est déclenchée à 3.900 mètres d'altitude sur l'un des sommets du massif du Mont-Blanc.L'avalanche a également fait une troisième victime, un guide italien "en état de sévère hypothermie", retrouvé vivant par les secours et qui se trouvait toujours, mardi à la mi-journée, en réanimation à l'hôpital d'Annecy.
Provoquée par une chute de blocs de glace, l'avalanche a emporté sur 400 mètres un groupe composé d'au moins six personnes. Outre les deux Italiennes et leur guide
italien, principales victimes, il y avait également un guide grec accompagné d'un client et un alpiniste non encore identifié qui ont été épargnés et ont rejoint le refuge. Ils évoluaient sur la face nord du Mont-Blanc du Tacul, secteur situé dans la première partie de l'ascension du Mont-Blanc.
Des recherches se poursuivaient également mardi à midi sur les lieux du drame pour tenter de retrouver une autre personne manquant à l'appel suite à la coulée,épaisse de 4 mètres.
Deux autres victimes en Isère
La série noire s'est prolongée avec la découverte, un peu plus tard dans la matinée,
du corps de deux alpinistes français, un homme "d'une soixantaine d'années" et
une femme âgée de 51 ans. Tous deux ont été retrouvés morts mardi matin à 3.000
mètres d'altitude sur un glacier en Isère.
les deux victimes, "un couple originaire de la région de Chambéry", selon les secours, ont été repérés au fond d'une crevasse de vingt mètres, sur le glacier menant au sommet de la Roche de la Muzelle, qui culmine à 3.465 mètres d'altitude en Oisans dans le massif des Ecrins.
Selon les premiers éléments recueillis par les secours, la cordée, composée de "deux alpinistes confirmés", était partie lundi matin d'un refuge pour effectuer l'ascension de la Roche de la Muzelle.
Il semblerait qu'ils aient dévissé alors qu'ils se trouvaient en descente. Ils n'ont semble-t-il pas commis d'erreur et étaient équipés d'un équipement satisfaisant",ont précisé les CRS de l'Alpe d'Huez. Leur disparition avait été signalée lundi par le gardien du refuge que les deux alpinistes avaient quitté le matin même.
Un drômois disparu dans les Ecrins
En Isère, dans le massif des Ecrins, les secours en montagne étaient égalementtoujours mardi à la recherche d'un Drômois de trente-deux ans porté disparu depuis
vendredi 9 août. Parti le 4 août pour effectuer une randonnée au départ de la station
de l'Alpe du Grand Serre, il n'a plus donné signe de vie.
"On ne peut évidemment établir aucune corrélation entre ces drames car tous sont
la conséquence d'accidents différents", analyse Laurent Soullier, Brigadier-major
des CRS de Grenoble.Pour le secouriste, "la fréquentation accrue des massifs pendant la période estivale" est responsable d'une augmentation des risques d'accident sur les massifs alpins.
"Au sujet de l'accident du Mont-Blanc, la chute de blocs de glace sur ce secteur est un phénomène connu. Si on le traverse, c'est que l'on a accepté ce risque car il n'est pas possible de passer ailleurs. Sauf interdire son accès, je ne vois pas comment on peut éviter ce genre de drame", ajoute-t-il.