Quatre des huit élus d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à la Ville de Lyon ont annoncé vendredi 30 août qu'ils quittaient leur groupe pour en créer un nouveau, "Lyon Ecologie", en dénonçant la primaire organisée il y a deux mois par leur parti en vue des municipales.
EELV à Lyon, "en désignant une tête de liste sans discussion avec les partenaires de la gauche, sans échange programmatique préalable, sans perspective de modalité de gouvernance, et en laissant planer des incertitudes
quant à ses alliances plus politiciennes que politiques, a fait le choix d'une écologie punitive", ont déclaré les élus dans un communiqué.
Il s'agit de Gilles Buna, Françoise Rivoire et Mireille Roy, tous trois adjoints au maire de Lyon Gérard Collomb (PS), et du maire du 9e arrondissement Alain Giordano.
Les quatre expliquent avoir fait sécession "parce que nous sommes pour une écologie positive, parce que nous sommes persuadés que la crise se résoudra par une gestion collective, parce que nous ne voulons pas voir le Front national profiter des divisions de la gauche, parce que nous sommes acteurs du bilan de l'équipe municipale".
Leur division survient deux mois après la désignation de deux têtes de listes pour conduire une liste EELV autonome aux municipales de mars 2014, lors d'une primaire à laquelle ces élus n'avaient pas participé. En 2008, les Verts avaient fait liste commune avec le PS dès le premier tour.
Le conseiller municipal et régional Etienne Tête, farouche opposant au projet de Grand Stade de l'Olympique lyonnais défendu par Gérard Collomb --il s'était vu retirer en 2009 sa délégation d'adjoint chargé du cadre de vie-- conduira cette liste avec la conseillère d'arrondissement Émeline Baume.
Vantant les mérites de la "cogestion", à Lyon comme au gouvernement, les dissidents constatent depuis 2001 "les réussites de la gauche" et l'affirmation des idées écologistes dans leur ville, avec notamment "la prise en compte de la biodiversité", la "création d'écoquartiers" ou le "développement des énergies renouvelables".