Christophe Boudot, candidat du Front National aux élections municipales de Lyon et membre du bureau politique, croit en les chances de son parti aux prochaines municipales. Il estime qu'il peut faire aussi bien qu'en 1995, où le score du FN avait approché 20 % dans plusieurs arrondissements.
Christophe Boudot voit l'horizon du Front National s'éclaircir comme le ciel de Lyon aujourd'hui, au point de le voir "radieux" lors des prochaines municipales. "Nous sommes bien placés dans la course, dit -il. Je pense que nous pouvons retrouver nos scores de 1995, où nous avions fait entre 15 à 20% des suffrages". Avec cette explication : Les intentions de vote pour le FN s'affichent de plus en plus ouvertement : "Ce qui était jusqu'à présent un vote caché s'annonce comme un vote de fierté et d'adhésion".
Christophe Boudot, lui -même candidat dans le 8e arrondissement de Lyon, ironise d'emblée sur le maire sortant "qui est aujourd'hui plus en champagne qu'en campagne". "Gérard Collomb ne peut pas s'affranchir, dit -il, de son appartenance socialiste. Il gère la ville comme un centre d'affaires international. Il a annoncé qu'il augmentera les impôts en 2104. Il sera aussi rattrapé par le laxisme des socialistes vis à vis des Roms".
C.Boudot stigmatise le double langage de G.Collomb. Lui préconise plutôt la fermeté : Il demande "l'expulsion immédiate des Roms" même si elle doit être "digne et humaine".
"Tolérance 0" pour la délinquance
Faire de Lyon "une ville populaire plus sûre, enracinée, la redonner aux Lyonnais", telle est l'ambition du candidat frontiste. Des groupes de réflexion constitués ici et là de policiers et de simples citoyens remontent l'image d'une ville en proie à l'insécurité. "Il faut ,dit -il une politique de tolérance 0 par rapport à la délinquance, pour garantir la sécurité dans les quartiers". Des quartiers qui seraient minés, à l'entendre, par les trafics et la drogue.Quid de l'UMP ? C.Boudot feint l' étonnement. Le nom même ne lui parlerait plus. Pour lui, l'UMP aurait tout bonnement disparu de la scène politique : "L'UMP n'est plus audible et se regarde imploser. A ne pas vouloir choisir , l'UMP est en train de s'effondrer". A droite, l'électeur n'aurait donc plus le choix entre l'UMP et le PS. Le FN incarnerait seul l'opposition au gouvernement socialiste. Et les petites phrases de François Fillon ne seraient que "pure tactique politicienne" pour récupérer les électeurs perdus. "C'est l' UMP qui court après nous" constate -t-il.