Entre le 12 mai 2013 et le 25 septembre 2013, de l'alerte lancée par Cécile Bourgeon après la disparition de sa fille de 5 ans, Fiona, à ses aveux de mort suite à des coups qui auraient été portés par son compagnon, Berkane Maklouf, retour sur les principales dates de ces quatre derniers mois.
Dimanche 12 mai 2013Cécile Bourgeon signale la disparition de sa fille, Fiona, vers 18h45. Elle explique aux policiers clermontois qu'elle se trouvait au parc de Montjuzet avec ses deux enfants de cinq ans et deux ans et demi et elle a perdu son aînée de vue après s'être assoupie.
Lundi 13 mai 2013
Un appel à témoin est lancé pour retrouver la fillette de 5 ans, blonde, le teint clair, les yeux bleu-vert. Elle mesure 1,10m et était vêtue au moment de sa disparition d'un survêtement noir avec un logo blanc marqué Hello Kitty, de tennis noirs, et portait au cou une chaîne en or avec une médaille ronde représentant le signe du sagittaire, selon la police.
Dès 7h30, près de 85 militaires du 92ème régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand ont ratissé le parc d'une superficie de 26 hectares, situé sur les hauteurs de la ville. Peu après 9h, une trentaine d'auxiliaires de la police municipale viennent leur prêter main forte, ainsi que par des pompiers et des gardiens du parc.
Mardi 14 mai 2013
Cécile Bourgeon accorde ses premiers mots à la presse. A l'AFP, la mère de Fiona se montre effondrée. Pour elle, la situation est "très difficile" à vivre "psychologiquement". Presque en larmes, selon nos confrères, elle déclare "penser à tout et n'importe quoi" dans une pareille situation.
Dans la journée, Pierre Sennès, procureur de la République à Clermont-Ferrand, annonce l'ouverture d'une information judiciaire pour enlèvement et séquestration d'un mineur de moins de 15 ans.
Réaction de la maman de Fiona, Cécile Bourgeon par France3Auvergne
Jeudi 16 mai 2013
Cécile Bourgeon se constitue partie civile. Elle a confié ses intérêts à l'avocat Gilles-Jean Portejoie. Pendant ce temps, les fouilles continuent dans le parc de Montjuzet où des élagueurs ont été appelés en renfort par les enquêteurs. Alors qu'elle allait à la rencontre des deux juges d'instruction chargés de l'enquête, la maman de Fiona s'est exprimée devant la presse sur le parvis du palais de justice de Clermont-Ferrand. Aux côtés de sont avocat, Maître Gilles-Jean Portejoie, elle a lancé "un appel au secours" pour aider à retrouver sa fille "à tout le monde, à tous les Clermontois".
Vendredi 17 mai 2013
C'est le jour où une reconstitution est organisée au parc de Montjuzet à Clermont-Ferrand. Le procureur, les magistrats en charge de l'enquête et des policiers sont présents. Cécile Bourgeon refait pour eux le chemin qu'elle dit avoir parcouru le dimanche précédent en compagnie de ses deux filles, Fiona et Eva.
Samedi 18 mai 2013
Le père de Fiona se constitue partie civile. Nicolas Chafoulais est âgé d'une trentaine d'années, il vit séparé de Cécile Bourgeon.
Samedi 25 mai 2013
Deux rassemblements de soutien sont organisés à Chamalières et à Clermont-Ferrand, ils affichent une faible participation. Quatre personnes ont distribué des tracts sur le marché chamalièrois le matin alors qu'une centaine de personnes ont marché dans les rues clermontoises l'après-midi. Pourtant, les deux groupes 'Facebook" à l'initiative de ces manifestations de soutien réunissent à eux deux plus de 4 700 membres.
Mardi 24 septembre 2013
Quatre mois après la disparition de la fillette, Cécile Bourgeon et son compagnon, Berkane Maklouf, sont placés en garde à vue à Perpignan. Un troisième homme est placé en garde à vue à Clermont-Ferrand.
Mercredi 25 septembre 2013
En fin de matinée, Nicolas Chafoulais, le père de Fiona, accorde une interview à la presse. Il est étonné par ce rebondissement mais il garde espoir de revoir sa fille en vie.
En fin d'après-midi, les événements s'enchainent. Peu après 18h, un homme menotté correspondant au descriptif connu du beau-père de Fiona, Berkane Maklouf, quitte les locaux de la police judiciaire de Perpignan à bord d'une voiture de police.
Puis on apprend que Cécile Bourgeon, contrairement à la version qu'elle avançait depuis le début de l'enquête, n'était pas dans le parc de Montjuzet le 12 mai.
Une source proche de l'enquête explique ensuite qu'une surveillance étroite "a permis d'établir que les cinq personnes gardées à vue ont fait la fête et étaient très alcoolisées la veille ou l'avant-veille de la disparition présumée" de Fiona.
L'aveu
Dans la soirée, Cécile Bourgeon craque et avoue aux policiers que Fiona est morte à la suite de coups portés par son compagnon, et que la petite fille a été enterrée dans une forêt proche de Clermont-Ferrand. Dans l'ordinateur du couple, les enquêteurs auraient découvert des recherches effectuées sur la manière de faire disparaitre un corps.