Le comité pour la Transalpine, réuni à Lyon, attend de la France une nouvelle impulsion pour la poursuite des travaux de la future ligne à grande vitesse Lyon-Turin. La question porte notamment sur la ratification du traité franco-italien de 2012 et la répartition financière concernant le tunnel.
Le Comité pour la Transalpine a demandé mardi au gouvernement français d'engager des actions pour la poursuite des travaux de la future ligne grande vitesse Lyon-Turin, à quelques semaines du Sommet franco-italien de Rome. "Si d'importantes avancées ont été enregistrées, il est essentiel que le gouvernement français donne très rapidement une nouvelle impulsion aux travaux de construction du tunnel de base, première phase du Lyon-Turin", a assuré Franck Riboud, président du Comité, réuni à Lyon à quelques semaines du Sommet de Rome du 20 novembre.
"Nous attendons, côté français, des engagements, notamment sur la ratification parlementaire du traité franco-italien de janvier 2012" sur la répartition financière du tunnel de base entre la France et l'Italie, qui permettra d'obtenir la décision" sur le futur budget européen, a déclaré Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes. Il a rappelé que le budget européen pour 2014-2020, qui devrait permettre un financement par l'Union Européenne de 40% du coût du tunnel de base "n'était pas totalement voté".
Les membres du Comité ont fait le point des avancées du Lyon-Turin, notamment le décret du 23 août sur la "déclaration d'utilité publique et urgents" pour les travaux d'accès au tunnel de base côté français. "Côté français, on dépouille les appels d'offres pour les travaux de la galerie de reconnaissance de Saint-Martin-la-Porte, l'amorce du tunnel de base", a poursuivi M. Queyranne.
En Italie, les travaux de creusement de la galerie de reconnaissance de Chiomonte sont en cours, a-t-il rappelé soulignant que "le retard dans les travaux" avait "été rattrapé, tant sur les galeries de reconnaissance, que sur le plan juridique avec la constitution de l'opérateur franco-italien qui réalisera les travaux de ce tunnel de 54 km". "Ce projet de liaison ferroviaire fret et voyageurs s'inscrit dans une volonté de relance de la croissance et de compétitivité des entreprises ", a encore dit M. Queyranne.
Le TGV Lyon-Turin doit permettre de raccourcir le trajet Paris-Milan à un peu plus de 4 heures, contre 7 actuellement. La construction d'une première galerie de reconnaissance en territoire italien a débuté en novembre 2012. Cette "autoroute ferroviaire", combinant fret et trafic de voyageurs, dont le projet lancé en 1991 a été maintes fois ajourné, devrait entrer en service en 2028-2029. Mais les opposants à ce projet, particulièrement virulents côté italien, le jugent néfaste pour l'environnement et d'un coût exorbitant.