Des poules de basse-cour pour voler au secours de nos déchets alimentaires. C'est la drôle d'expérience menée à Montluçon, dans l'Allier. Une idée originale du SICTOM de Domérat qui veut inciter les foyers Montluçonnais à produire moins de déchets.
C'est le Nouvel Animal de Compagnie. Une poule à la maison. Très tendance. Très rentable également. Sachant qu'une poule pondeuse va vous coûter entre 2 et 10 euros à l'achat. Pour vous rapporter 200 oeufs environ par an. Plus intéressant encore, elle va faire vos poubelles. Car la poule est avant tout picoreuse. Et peu regardante. Elle raffole des déchets de votre assiette. Au point d'arriver à en manger 140 à 145 kg par an.
Partant de ce constat, le SICTOM de Domérat, dans l'Allier, a décidé d'utiliser la poule pour voler au secours de nos déchets alimentaires.
Interdit de manger la poule
A travers l'opération "Foyers témoins 2013", le SICTOM a recensé 10 actions pour tenter de produire moins de déchets.
Moins 7% de déchets en cinq ans sur les 63 communes de l'agglomération Montluçonnaise, c'est l'engagement signé avec l'ADEME en 2011 dans le cadre du Grenelle de l'Environnement.
Et la poule fait partie de ces gestes de prévention. La poule à domicile. En ville. C'est l'expérience menée par 10 foyers de Montluçon. Ils sont repartis avec leur poule sous le bras. Plus un sac de grain. Auparavant, ils ont signé une charte de bonne foi. S'engageant, par exemple, à ne pas manger la poule avant la fin de l'opération.
Une opération qui, en cas de succès, pourrait être étendue aux 100 000 habitants de l'agglomération de Montluçon.
