Les salariés de Forgital, en grève depuis 13 jours, ont décidé de reprendre le travail après la rencontre entre le ministre du redressement productif et les actionnaires italiens de la forge. Ils ont voté lundi la suspension du mouvement après "une petite avancée" sur les négociations.
Les salariés de la forge Forgital du Chambon-Feugerolles (Loire) ont voté lundi après-midi en assemblée générale la suspension de leur grève, dans la foulée de la visite ministérielle, ont annoncé la CGT et le ministère lundi en début de soirée.
"La majorité des grévistes réunis dans les ateliers ont voté la reprise du travail demain mardi à 5h30", a annoncé à l'AFP Florian Villaréale, délégué syndical CGT, le syndicat majoritaire dans l'entreprise. "Cette décision de suspendre le mouvement a été prise à la suite de la petite avancée de la direction concernant le paiement des jours de grève et aussi parce qu'on est maintenant assurés qu'un minimum de 9 emplois seront sauvés sur les 90 qui devaient être supprimés", a-t-il déclaré. Florian Villaréale a par ailleurs qualifié de "très important pour l'avenir de l'entreprise le fait que l'Etat s'engage à prendre une participation au capital de notre entreprise". "C'est aussi important vis-à-vis des banques", a-t-il souligné.
L'ensemble des partenaires sociaux reprendront les négociations mardi après-midi à la préfecture de la Loire, en présence des actionnaires italiens, dans le cadre d'un Plan de sauvegarde de l'emploi.
Le ministre s'était directement adressé aux 200 salariés lundi, après deux réunions séparées, d'abord avec 11 représentants du personnel, puis avec la direction de Forgital FMDL et ses actionnaires italiens."La proposition qui m'a été faite par votre direction contient des avancées, mais la décision appartient aux salariés", avait-il lancé en préambule.
Le ministre du Redressement productif avait précisé que "la proposition, qui prend en compte le besoin de garder de l'emploi industriel dans l'Ondaine, repose sur un engagement du groupe Forgital à maintenir votre outil de travail et à investir à nouveau sur le site du Chambon-Feugerolles". Il avait annoncé que l'Etat était "prêt à rentrer au capital de Forgital FMDL". "Il faut éviter la division, le déchirement, la destruction", avait plaidé le ministre.
Le groupe italien a décidé de recentrer la fabrication de couronnes forgées fabriquées au Chambon-Feugerolles sur les secteurs les plus rentables, ceux de l'aéronautique, du spatial et de l'armement.