Mardi, en fin de journée, après avoir appris que la direction ne souhaitait plus signer un accord trouvé la semaine précédente avec les syndicats suite à l'annonce de la fermeture de leur site, les salariés d'Elba à la Monnerie (Puy-de-Dôme) ont décidé de rester sur place pour obtenir gain de cause.
En juillet dernier, les 64 salariés d'Elba à la Monnerie, près de Thiers (Puy-de-Dôme), prenaient un coup de massue sur la tête en apprenant que leur usine allait fermer. C'était le 8 juillet dernier, le PDG du groupe Hamelin leur annonçait en personne la fin de l'activité, probablement pour l'automne. Le groupe, dont la spécialité est la papeterie, a prévu de fermer cinq sites au total : trois en France, un en Angleterre et un autre en Italie.
Quelques mois plus tard, alors que les syndicats et la direction avaient trouvé un terrain d'entente et s'apprêtaient à signer un accord portant sur les indemnités supra légales et les congés de reclassement, la semaine dernière, tout a capoté durant le week-end. "Les salariés ont appris dans la journée de mardi que la direction ne souhaitait plus signer cet accord", explique Frédéric Bochard, secrétaire général de l'Union Départementale Force Ouvrière. "C'est l'exaspération chez les salariés", ajoute le syndicaliste. Pour expliquer ce pas en arrière, la direction aurait fait état de fuites dans la presse concernant l'accord qui auraient perturbé les négociations sur les autres sites concernés par la fermeture, toujours selon le représentant syndical.
Face à cette "rupture de la parole donnée" comme la qualifie Frédéric Bochard, les salariés ont décidé, mardi en fin de journée, de camper sur leur position et sur le site d'Elba à la Monnerie pour obliger la direction à discuter et poursuivre les négociations jusqu'à la signature d'un accord.