La colère du préfet Carenco : Le " France bashing , ça suffit ! "

Le préfet de région J.F Carenco se dit en colère :"Le France bashing,ça suffit !" .Autrement dit, halte au dénigrement systématique.Réaction aux indiscrétions publiées jeudi matin par "Le Figaro" selon lesquelles les préfets remonteraient des notes trés alarmistes sur la situation du pays.        

Vraie colère  ou emportement calculé ? Toujours est -il que le préfet de région tape du poing sur la table :"Le France bashing ,ça suffit !". Autour de lui, quelques journalistes invités dans l'urgence.Petit cours d'anglais : To bash, en anglais, c'est cogner, frapper violemment. Mais il faut comprendre ici, dans ce propos, un dénigrement systématique que les francais s'infligeraient eux -même, dans un reflexe "d'hyper- égoïsme".

Pour bien comprendre la réaction de JF.Carenco ce jeudi soir, il fallait lire l'édition de jeudi  du journal "Le Figaro". Sur deux pages, le quotidien titrait jeudi matin : "Les préfets décrivent une société en proie à la colère ".Et de retranscrire des feuillets choisis de rapports confidentiels que les préfets de région auraient récemment fait remonter au gouvernement.Des notes particulièrement alarmistes sur l'état de l'opinion publique et des débordements possibles.

On ne sait donc pas si Jean Francois Carenco s'exprime en son nom propre ou s'il ouvre un contre-feu sur instruction du gouvernement. Quoi qu'il en soit, le préfet de Rhône Alpes explique qu' "il n'a pas la même appréciation que ses collègues (préfets) et qu'il en a même une appréciation contraire". Et s'il reconnaît que l' " on est dans une situation extrêmement difficile et délicate, ce n'est pas une raison pour dire que tout va mal ".Il veut donc rétablir la vérité sur l'importance toute relative des dernières manifestations dans sa région, chiffres à l'appui .Des manifestations qui n'ont pas l'ampleur qu'on veut bien leur prêter et auxquelles les média accorderaient bien trop d'importance. Bref, les derniers rassemblements de protestation, ici et là, "ne dénoteraient pas une région qui se soulève ".  

De fait, selon JF Carenco , "on ne parle pas de tout ce qui va bien" dans sa région : "Dans cette région, explique -t- il, on a un souci de la survie industrielle que j'aimerais bien faire partager .Et de citer les grands dossiers ,Rio Tinto ,Photowatt et Kem One qui mobilisent les pouvoirs publics. "C'est une région qui se bat comme c'est pas possible, observe -t- il, et qui a des réussites ". Il y aurait donc là une part de vérité constamment occultée sous la pression de l'idéologie dominante. 

Jean Francois Carenco se défend d'avoir là une parole politique.Ce grand commis de l'Etat aux farouches convictions républicaines, est habitué aux déclarations courageuses, dés lors qu'il s'agit de défendre les valeurs fondamentales de la société francaise. En sortant une fois de plus de sa réserve, le préfet de région questionne les Francais sur le bien fondé de leur  mal -être. Mais au delà du propos personnel, on peut légitimement se demander s'il n'est pas fait réponse là, de facon plus formelle et à un autre niveau, aux embarrassantes indiscrétions parues ce matin dans la presse...                                                              

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