Cinq auvergnats soupçonnés de faire partie d'un vaste réseau lié à un trafic de viande de cheval avaient été interpellés lundi. Entendus par les enquêteurs, trois ont été remis en liberté hier. Deux autres sont donc entendus ce mercredi par le juge d'instruction du pôle santé de Marseille.
Deux premières personnes ont été mises en examen mardi soir à Marseille dans l'enquête sur un trafic de viande de cheval impropre à la consommation, qui porte à ce stade sur 200 bêtes mais s'annonce beaucoup plus important. Ces deux personnes, dont les identités n'ont pas été précisées, ont été mises en examen pour "usage de faux de manière habituelle" et "tromperie" et laissées libres sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet, précisant que deux autres personnes devaient être auditionnées dans la soirée. La juge d'instruction Annaïck Le Goff, du pôle santé, a entendu aujourd'hui mercredi l'instigateur présumé du réseau basé à Narbonne, quatre vétérinaires qui signaient des certificats, parfois sans même avoir vu les animaux et enfin un informaticien soupçonné d'être faussaire.
Sur les 21 personnes interpellées lundi dans onze départements du sud, onze ont été remises en liberté et devraient être reconvoquées ultérieurement. Ce trafic, aux ramifications européennes, porte à ce stade sur 200 chevaux revendus bien qu'étant impropres à la consommation. Mais, selon le procureur de Marseille, ce n'est que le "début de l'enquête" et la fraude pourrait concerner bien plus d'animaux.