Le Paris SG a difficilement éliminé mercredi le tenant du titre Saint-Etienne en 8e de finale de la Coupe de la Ligue (2-1 a.p.), grâce à un doublé de son buteur uruguayen Edinson Cavani, admirable de bout en bout. Il a néanmoins fallu les prolongations pour départager les deux équipes.
Malgré sa défaite in extremis, Saint-Etienne a tout de même confirmé qu'il avait la recette pour empoisonner la vie du PSG. Pour la 5e fois consécutive, Paris n'est pas parvenu en 90 minutes à se défaire de ce bloc discipliné et collectif, qui a surtout le grand mérite de ne manifestement pas avoir peur du géant parisien. La saison dernière, les Verts s'étaient imposés au Parc en L1 et avaient fait un match nul 2-2 chez eux, où ils avaient aussi éliminé le PSG de cette même Coupe de la Ligue, aux tirs au but.Il y a deux mois en championnat à Geoffroy-Guichard, ils avaient même mené 2-0 avant de voir le PSG revenir à 2-2.
Cette fois, ils ont résisté jusqu'à la 118e minute, moment où Cavani, l'antidote parisien, a de nouveau frappé. La difficile victoire parisienne a aussi confirmé que le turn-over ne réussissait guère à l'équipe de la capitale. Cinq titulaires manquaient au coup d'envoi et si cette fois, contrairement à Evian-Thonon et Lisbonne, il n'y a pas eu de défaite, la manière a tout de même laissé à désirer. Après une première période maîtrisée avec sérieux à défaut de génie, le PSG a en effet laissé Saint-Etienne s'installer dans la partie en appuyant trop peu ses attaques et en se reposant trop sur l'abattage du seul Cavani.
L'Uruguayen a vite confirmé que sa forme actuelle le plaçait très au-dessus de la concurrence en L1. Juste après une première frappe de peu à côté à la 23e minute,il a ainsi profité d'un service royal de Verratti pour réussir un enchaînement de classe - contrôle et crochet du droit, frappe du gauche - et tromper Ruffier (24).
Acclamé par le public du Parc des Princes, l'ancien Napolitain a à peu près tout pour plaire: il ne cesse de marquer (18 buts en 23 matches sous le maillot parisien,dont 13 lors des 12 derniers matches), défend comme un diable, revient, repousse des ballons de la tête, et repart au combat, toujours. Mais Paris s'est un peu endormi en deuxième période et a été puni par l'un de ses anciens, Erding, bien servi de la droite par Lemoine (78).
La fin de match et la prolongation n'ont pas apporté grand-chose malgré quelques éclairs de Pastore, entré sous les sifflets, comme Ménez. L'ancien Romain a lui été très discret jusqu'à son centre décisif pour Cavani,à deux minutes à peine de la séance de tirs au but qui semblait inéluctable.