Michael Schumacher avait un casque lors de son accident et "vu la violence du choc, il l'a protégé", explique les médecins du CHU de Grenoble. Même si ce casque s'est brisé en deux, selon une source proche de l'enquête, il a joué son rôle. Pourtant, en France, il n'est toujours pas obligatoire.
En France, chaque année, sur les 140.000 blessés dus à des accidents de ski, 3,3% sont victimes d'un traumatisme crânien. En réduisant d'un tiers les risques de traumatisme crânien, le port d'un casque apparaît comme essentiel. Plus particulièrement, 23.000 enfants sont victimes de chutes graves chaque année.
Chez le jeune public, le risque d'être victime d'un traumatisme crânien lors d'une collision est trois fois plus important. Dans ce cas de figure, porter un casque diminue par dix le risque d'être victime d'un traumatisme crânien. Dans certains pays, comme l'Autriche, l'Italie, les États-Unis, le Canada et l'Espagne, le port du casque de ski est obligatoire pour les enfants de 14 ans et moins.
Les politiques s'en mêlent
Faire de même en France n'est toujours pas d'actualité. Récemment la Sénatrice du Haut-Rhin, Patricia Schillinger, a attiré l'attention de la ministre des Sports sur les accidents liés à la pratique du ski. Le Ministère a dit préférer privilégier une approche préventive, "souhaitée par de nombreux acteurs de la montagne", avant éventuellement de légiférer sur ce sujet. Chez les enfants, le port du casque serait passé de 15% en 1995 à 95% en 2011, toujours selon le Ministère.
En 2007 déjà, le député François Vannson avait présenté une proposition de loi pour rendre obligatoire le port d’un casque pour la pratique des sports de glisse pour les enfants de 11 ans ou moins. On n'en a plus entendu parlé!
Les vendeurs de casques témoignent eux d'une modification profonde des mentalités chez l'adulte, où l'on observe un taux d'équipement croissant chaque année. Le casque devenant, paraît-il, un accessoire de mode.