La librairie Chapitre de la place Bellecour baissera définitivement le rideau ce soir. La CGT appelle les magasins non repris, ce qui est le cas de celui de Lyon, à occuper les locaux de façon illimitée, pour obtenir des indemnités décentes.
Le réseau des librairies Chapitre (groupe Actissia), qui comptaient 57 établissements répartis dans tout l'Hexagone et 1.200 salariés, a été placé en liquidation judiciaire le 2 décembre mais avait été autorisé à poursuivre l'activité jusqu'à ce lundi.
"La CGT appelle l'ensemble des salariés à occuper de façon illimitée leur magasin (...) jusqu'à l'obtention d'indemnités décentes", peut-on lire sur le site du premier syndicat des librairies Chapitre.
Ce même jour, le tribunal de commerce de Paris doit examiner la troisième et dernière vague de dix offres de reprise qui ne permettra pas, quoi qu'il arrive, de sauver tous les emplois.
Sur les 57 librairies d'origine, 26 ont d'ores et déjà trouvé un repreneur.
Selon la CGT, sur les 31 qui restent, 21 sont condamnées dès aujourd'hui: celles d'Altkirch, Aubenas, Boulogne-sur-mer, Calais, Colmar, Cannes, Douai, Dijon, Evreux, Forbach, Guebwiller, Lyon, Montbéliard, Mulhouse, Nancy, Nantes, Narbonne, Reims, Romans-sur-Isère, Tarbes et Tours.
La librairie de Lyon employait 23 personnes.
Un plan social sera mis en place pour les personnels non repris, soit près de 450 salariés. Une première réunion du comité d'entreprise (CE) doit avoir lieu le 13 février, mais le président du réseau, Michel Rességuier, a déjà prévenu qu'il n'y aurait pas d'indemnités supra-légales, faute de trésorerie.
"Les stocks de nos magasins sont nos indemnités. Nous salariés des librairies Chapitre, nous ne sommes pas responsables de ce gâchis. Après toutes ces années, nous ne partirons pas avec le minimum légal", menace la CGT.