Michel Havard a présenté son projet économique pour Lyon et sa nouvelle métropole : Pas d'augmentation d'impôt, une gestion modernisée, l'accent porté sur le commerce de proximité et le tourisme, des mesures pour encourager les services à la personne et l'entreprise sociale et solidaire.
Pas une semaine sans que Michel Havard, ne décline d'une façon ou d'une autre son programme électoral, répondant au calendrier de Gérard Collomb qui multiplie, lui, les sorties et les inaugurations officielles. Le candidat de "génération Lyon" présentait ce matin son programme économique en présence de Nora Berra, ex-ministre et député européen et Emmanuel Hamelin, présenté ici comme un ancien chef d'entreprise.
Un premier postulat : Le maire est un catalyseur d'énergies dans l'économie de la cité. Et il doit contribuer à ce titre à stimuler l'emploi en encourageant les PME locales. Michel Havard défend l'idée d'un "small business act" par lequel la ville de Lyon s'engage à augmenter de façon significative la part des PME/PMI lyonnaises dans les achats de la ville, dans le respect de la réglementation. La ville contribuera ainsi à l'émergence de nouvelles entreprises innovantes dont la ville sera "le client de référence". Place aussi à l'économie sociale et solidaire avec une politique volontariste de réinsertion des personnes en difficulté. Il s'agira là de remettre en selle des gens victimes d'accidents de la vie.
Autre priorité, le commerce de proximité, car il faut, dit Michel Havard, "donner une attractivité forte aux villages de nos villes". Il y a, dit -il, des centaines de petits emplois possibles dans la ville, au coeur de nos quartiers et pas seulement dans les grands centres commerciaux. Petite pique au passage adressée à Gérard Collomb : "Mais là , évidemment, cela ne s'inaugure pas !". Sa vision d'une métropole "du mieux vivre ensemble" ne se résumerait pas à une rue marchande d'exception entre la Rue de la République et la place des Cordeliers mais s'élargirait à d'autres quartiers excentrés. Une politique qui engloberait aussi la question de la propreté et de la sécurité des biens et des personnes. "Le risque, sinon," prévient-il , c'est que la ville se vide" ...
Pas d'augmentation d'impôt
Le renforcement des pôles d'excellence s'inscrit dans la logique du candidat de l'UMP et de l'UDI. Le pôle "nutrition santé" et la robotique figurent parmi les secteurs de pointe qu'il entend encourager. Michel Havard dit vouloir accompagner fortement la filière alimentaire en créant autour d' elle un véritable écosystème : Incubateurs, pépinière d'entreprise et technopole. Un événement international, une Biennale de la gastronomie viendrait célébrer la tradition lyonnaise tout en valorisant les dernières innovations autour du goût et de la santé .Le candidat de "Génération Lyon" souhaite aussi promouvoir le tourisme et les services à la personne, "deux ressources non délocalisables". Le tourisme d'affaires doit servir la cause du tourisme d'agrément et Lyon doit accroître son rayonnement au delà de la Fête des Lumières.
Vient la question des impôts dont on connaît aujourd'hui l'importance cruciale pour l'électeur. Michel Havard s'engage à ce qu'il n'y ait pas d'augmentation d'impôts durant tout son mandat, s'il était élu : "Le corps politique doit, dit-il, s'appliquer les sacrifices qu'il impose aux autres"... S' agissant de la nouvelle métropole, "je ne peux imaginer que les deux collectivités fusionnées coûtent plus cher au contribuable que ce qu'elles coûtaient séparément". Une manière de raisonner en vrai chef d'entreprise et de prendre date pour l'avenir.
