Marine Le Pen est venue soutenir la campagne de son candidat aux municipales à Lyon Christophe Boudot et les 24 listes du Rassemblement Bleu marine présentes dans le Rhône.Elle appelle à la déroute électorale du PS pour sanctionner les maires socialistes et la politique de François Hollande.
La responsable du FN, Marine Le Pen, a voulu samedi à Villeurbanne (Rhône) nationaliser les élections municipales en appelant les électeurs à ne pas s'abstenir et à "sanctionner durement" les maires socialistes, "petites répliques de François Hollande" : "Un point rassemble tous les maires PS de France, quelle que soit la commune,la situation locale, les autres mandats qu'ils détiennent: tous ces maires socialistes sont des petites répliques de François Hollande, chacun à sa place, chacun dans son fief", a assuré Mme Le Pen devant un millier de personnes.
"Tous ces maires jouent un rôle beaucoup plus néfaste qu'il n'y paraît de relais de l'idéologie mortifère qui gouverne dans notre pays" tout en "cachant la misère du pays".Dès lors, "chaque voix donnée à l'un de ces sortants socialistes, c'est une voix donnée à François Hollande, c'est un quitus donné à un gouvernement qui mériterait exactement l'inverse", a-t-elle prévenu. Et de demander "une bonne déroute électorale, un avertissement" adressé au pouvoir socialiste.
"Il faut les sanctionner durement, très durement, sans aucune forme d'hésitation, pour passer un double message: nous n'en pouvons plus de votre gestion désastreuse des villes, nous n'en pouvons plus de François Hollande, et nous souhaitons exprimer notre souhait de changement", a encore déclaré Mme Le Pen.
Moquant les candidats "fantômes" du PS et de l'UMP qui n'affichent pas toujours les logos de leurs partis sur leurs affiches de campagne, la députée européenne a estimé que "si le système +UMPS+ ne fait pas campagne, c'est aussi et surtout parce qu'il a un secret espoir: il souhaite que l'abstention soit la plus élevée possible."
"Le système, il sait bien que moins les Français vont voter, plus les sortants ont de chances de repasser en douceur, en toute discrétion, presque par effraction.Moins les Français vont voter, plus le risque d'un vote de rejet s'éloigne", d'après
elle.Elle a mis en garde "ceux qui veulent le changement" et qui "sont souvent tellement déçus par la classe politique qu'ils préfèrent rester chez eux". Ces personnes-là "se trompent lourdement".