Fièvre hémorragique en Guinée: l'Institut Pasteur de Lyon mobilisé

Des cas de fièvre hémorragique, dont la fièvre Ebola, ont tué 61 personnes en Guinée sur 87 cas détectés depuis janvier dernier. Une équipe de l'Institut Pasteur de Lyon, disposant d'un laboratoire mobile, est attendue sur place dans les heures prochaines.

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Dans un premier temps, le ministère guinéen de la Santé avait affirmé que les cas avaient été détectés "le 9 février", mais il a déclaré ce lundi 24 mars qu'ils étaient apparus "en janvier", sans préciser de jour.
Ces cas ont été détectés dans des préfectures de "la Guinée forestière" (sud) et à Conakry (nord-ouest). La "Guinée forestière" partage des frontières avec trois pays: la Côte d'Ivoire, le Liberia et la Sierra Leone.
Les cas se répartissent entre les villes et préfectures suivantes: Guéckédou (60 cas dont 44 décès), Macenta (17 cas dont 11 décès), Kissidougou (7 cas dont 4 décès) et Conakry (3 cas dont 2 décès).
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le ministère guinéen de la Santé, sur douze échantillons prélevés sur des malades, six sont positifs aux filovirus (agents infectieux responsables de fièvres hémorragiques) dont trois au virus Ebola de type Zaïre.
Les fièvres hémorragiques sont hautement contagieuses et mortelles, en particulier celle provoquée par le virus Ebola, et les autorités sanitaires guinéennes et leurs partenaires internationaux (OMS, Fonds des Nations unies pour l'enfance et Médecins sans frontières) ont pris ou sont en train de prendre les mesures suivantes:

  • Traitement gratuit de tous les malades dans des centres d'isolement
  • Information des populations, par du porte-à-porte, sur les mesures d'hygiènes individuelles et collectives à prendre,
  • Traitement spécifique des corps des malades décédés et des personnels de santé qui ont été en contact avec ces corps,
  • Recensement de toutes les personnes qui ont eu des contacts directs avec les malades décédés et celles présentant les signes suivants: fièvre, diarrhée, vomissement, fatigue prononcée, saignement,
  • Diffusion de messages de sensibilisation dans les médias, notamment à la radio et à la télévision,
  • Installation de centres d'isolement des malades dans les préfectures touchées,
  • Désinfection des domiciles des cas suspects et des personnes décédées,
  • Acheminement de matériels de protection individuelle et de kits d'hygiène dans les zones touchées,
  • Renforcement de la surveillance épidémiologique,
  • - arrivée attendue d'une équipe de l'institut Pasteur de Dakar pour renforcer
  • les capacités du laboratoire de fièvre hémorragique de l'hôpital de Donka à Conakry,
et donc arrivée attendue d'une équipe de l'Institut Pasteur de Lyon disposant d'un laboratoire mobile pour appuyer la confirmation rapide des cas suspects à l'intérieur du pays. Ils seront appuyés sur place par des équipes d'intervention de l'OMS et de MSF. Des équipes composées d'épidémiologistes, de spécialistes en prévention et contrôle des fièvres hémorragiques virales, de logisticiens, de gestionnaires de données, de spécialistes en communication et des anthropologues qui travailleront aux côtés des autorités sanitaires guinéennes pour une gestion efficace de l'épidémie.
Pour l'instant, les frontières de la Guinée avec les pays voisins restent ouvertes, de même que les aéroports, dont celui de Conakry.
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