Le conseil des prudhommes de Lyon a tranché dans l'affaire opposant l'Olympique Lyonnais à son ancien entraîneur, Claude Puel. Ce dernier réclamait près de 7 millions d'euros à son ancien club pour rupture abusive de contrat en juin 2011.
Dans son jugement, rendu public ce jeudi 27 mars au matin, la justice prudhommale a débouté Claude Puel de toutes ses demandes, estimant que la rupture du contrat en question reposait bien sur une faute grave de l'entraîneur.
L' actuel entraîneur de Nice n'obtient rien, l'OL avait licencié son entraîneur en juin 2011, à un an du terme de son contrat de quatre ans comme manager général du club.
Embauché en 2008 avec un contrat de quatre ans, M. Puel, ancien entraîneur de Monaco et de Lille, avait été licencié en juin 2011, son avocat, Me Guy Reiss, dénonçait alors "l'irrégularité de forme et de fond" du licenciement.
Il réclamait notamment quelque 3,5 millions d'euros au titre des salaires restant dus, ainsi que 1,65 million pour le préjudice moral et personnel et 1,58 million
pour le non paiement de la prime d'ancienneté. Pour Me Reiss, l'OL "aurait dû obligatoirement saisir la commission juridique de la Ligue nationale de football avant d'envoyer la lettre de convocation à l'entretien préalable de rupture de contrat".
Dans sa lettre de rupture, le club dénonçait notamment "l'attitude hermétique et provocatrice" de Claude Puel, son "exercice autocratique et autoritaire de la
fonction" et "son orgueil démesuré". Mais surtout son "insubordination" pour n'avoir pas répondu en mai 2011 à un mail du président de l'OL, Jean-Michel Aulas. M. Aulas "le conseille", lui prodigue des "recommandations" pour "sortir de la situation très sensible", face à une "équipe en déliquescence". Mais depuis septembre 2010, ses mails restent sans réponse, a plaidé Me Aguera à l'audience.
Dans deux mails du 3 et 18 mai 2011, le président de l'OL demande l'intervention d'un autre entraîneur et exige un "ultime plan de bataille". Claude Puel ne répond pas, dans une situation de "crise" pour le club, ce que les prud'hommes qualifient "d'insubordination caractérisée".