Clermont-Ferrand, qui n'a connu depuis 1944 que des maires socialistes, ne passera pas à droite. Les résultats sont définitifs : avec 47,83% des voix, la liste menée par Olivier Bianchi remporte donc cette élection, devant l'UMP Jean-Pierre Brenas (41,31%) et le FN Antoine Rechagneux (10,86%).
Deux mille cinq cent quatre voix, c'est ce qui sépare le candidat PS du candidat UMP au 2d tour de cette élection municipale à Clermont-Ferrand. 2504 voix quand plus de 73000 Clermontois sont inscrits sur les listes électorales. 2504 voix qui permettent néanmoins à Olivier Bianchi de garder la mairie à gauche.
Avec 47,83%, l'ancien adjoint à la culture et futur maire de Clermont-Ferrand remporte donc l'élection municipale, devançant son principal adversaire l'UMP Jean-Pierre Brenas avec ses 41,31% et le candidat frontiste Antoine Rechagneux avec ses 10,86% de suffrages exprimés. Au final, la Gauche comptera donc 41 sièges au Conseil municipal, contre 11 pour la liste UMP, et 3 pour la liste FN.
Olivier Bianchi, qui devrait succéder à Serge Godard comme maire de la capitale auvergnate lors du prochain conseil municipal prévu vendredi prochain, a été acclamé à l'Hôtel de Ville lors de l'annonce des résultats.
Pour Olivier Bianchi, ces résultats sont "à la fois une victoire et un résultat de résistance. Nationalement, les résultats sont sans précédent au niveau des élections municipales. peu de grandes villes de France ont échappé à ce revers. C'est donc à la fois une victoire et un devoir de résistance."
Son principal adversaire, l'UMP Jean-Pierre Brenas se dit quant-à lui "très déçu pour sa ville, par ce qu'on est passé très près d'une victoire. C'est un score qui est historiquement élevé je crois depuis une génération, depuis 1995. Depuis VGE, l'opposition municipale je crois n'avait pas réalisé un tel score donc, effectivement, de ce côté-là, c'est une très grande satisfaction." Une défaite malgré tout que le candidat explique par le non-désistement du candidat frontiste au 2d tour, rappelant que "chaque voix donnée au FN était une voix donnée à Bianchi". Jean-Pierre Brenas déplore aussi l'absence d'union à droite dès le premier tour, une union qu'il aurait appelée de ses voeux et qui aurait permis de créer une dynamique favorable, selon lui. Une union qu'il aura finalement refusée jusqu'au bout.
Antoine Rechagneux, le candidat du FN qui obtient 10,86% des voix ne s'étonne pas vraiment de ce résultat. "C'est tout à fait logique qu'il y ait une petie érosion de voix de 2%. Il y a peut-être aussi le phénomène Jean-Pierre Brenas qui avait appelé les électeurs à voter pour lui au 2d tour. Ce sont sûrement ces 2% qui se sont échappés." Avant d'ajouter, à propos de la victoire d'Olivier Bianchi : "Elle est purement médiocre puisque c'est une alliance contre-nature avec quelqu'un qui est communiste. Ici, il y a des personnes socialistes sans étiquette qui sont plutôt marquées dans la bourgeoisie locale. C'est une alliance avec des gens pour des places (...), c'est une question de postes (...). A mon sens, ça ne tiendra pas bien longtemps."