Sur la trentaine d'habitants d'Arlet (Haute-Loire), il y avait 7 postulants à la mairie pour 7 sièges. Aucun suspense donc et pas vraiment de message à faire passer au gouvernement. Ici, on est bien loin des préoccupations nationales...
Si les municipales ont donné aux électeurs des grandes villes l'occasion d'exprimer un message politique d'insatisfaction, ce n'est pas le cas dans les petites communes. Arlet n'a ni connu ni abstention massive (26 votants sur 31 inscrits) ni subi cette fameuse "vague bleue" qui a submergé la France. Ici, on n'a pas voté pour une étiquette ou un parti. L'enjeu était avant toute chose de trouver un successeur à la maire qui ne se représentait pas.
C'est Séverine Eynard qui a été choisie pour administrer ce village tranquille, où cette jeune femme de 32 ans ressent tout de même un malaise. "On le ressent mais on ne peut pas le traduire aux élections municipales car il n'y a pas assez de candidats, déjà, pour vraiment avoir un choix : il y avait sept personnes, il y a sept places... Le choix est vite fait. Et puis les gens n'ont pas la même vie qu'en ville ici quand même, ils sont plus... zen !"