Les guides népalais ont annoncé, mardi 22 avril, qu'ils avaient décidé de ne pas gravir l'Everest cette saison, en hommage à leurs 16 collègues tués vendredi dans une avalanche, mettant fin aux projets d'ascension de centaines d'alpinistes étrangers.
Les sherpas apportent une aide cruciale à toute ascension du plus haut sommet du monde, en transportant tentes et approvisionnement mais aussi en réparant les échelles et en fixant des cordes pour aider leurs clients à atteindre le sommet de 8.848 mètres. Le gouvernement a accordé un permis d'ascension à 734 personnes cette saison, dont 400 guides, pour 32 expéditions prévues sur les pentes de l'Everest. Les alpinistes paient plusieurs dizaines de milliers de dollars pour une expédition sur le plus haut sommet du monde.
"Nous avons eu une longue réunion et avons décidé de ne plus grimper cette année, en hommage à nos frères. La décision des sherpas est unanime", a dit l'un d'eux, Tulsi Gurung, depuis le camp de base. "Certains guides sont déjà partis et d'autres seront encore là pendant environ une semaine, le temps de tout emballer et de partir", a ajouté Gurung, dont le frère fait partie des victimes.
13 sherpas ont été tués dans l'avalanche vendredi et les corps de trois autres sont toujours ensevelis sous la neige dans l'accident le plus meurtrier jamais enregistré sur les pentes de l'Everest. "16 personnes sont mortes sur cette montagne le premier jour de notre ascension. Comment pouvons-nous désormais la gravir ?", a dit un autre sherpa, Pasang Sherpa. Cette décision semble anticiper l'issue des discussions en cours entre les sherpas et le gouvernement népalais.
Les guides avaient menacé de mettre fin à la saison si le gouvernement ne répondait pas dans les sept jours à leurs revendications, en particulier un meilleur soutien financier pour les familles des victimes et une meilleure couverture par les assurances.
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"Ils ont décidé que l'indemnisation n'était pas le seul sujet, ils ont estimé qu'ils devaient fermer l'Everest cette année en souvenir de ceux qui sont morts," a déclaré Ed Marzec, un alpiniste américain, depuis le camp de base. "Ils veulent aussi organiser une manifestation le mois prochain à Katmandou et disent qu'ils ne pourront pas le faire s'ils sont sur la montagne", a-t-il ajouté.
Plus de 300 personnes, essentiellement des sherpas, sont morts sur les pentes du plus haut sommet du monde depuis la première ascension en 1953 par Edmund Hillary et Tenzing Norgay.