Finaliste de la compétition l' an dernier et toujours en course pour le titre de champion de France,Vern Cotter rêve de partir sur un titre avant de rejoindre l'Ecosse. Avant ses derniers matchs décisifs à la tête de l'ASM, notre équipe a pu rencontrer l'entraîneur clermontois hors des terrains.
C'est au volant de sa moto, une 500 KTM 4 temps, que l'on rencontre Vern Cotter pendant ses jours de repos. Un grand soleil, quelques amis qui partagent sa passion, et c'est parti sur les pistes auvergnates pour un bon moment de plaisir. "J'étais tout jeune, on était 3 frères. Mon père voulait qu'on travaille à la ferme. Pour se déplacer, il nous a acheté des motos. Après, comme les jeunes en ville ont des scooters, à la campagne on avait des enduros. J'avais des copains, et on s'amusait avec." Une passion qui le suit où qu'il aille, et qui se porte assez bien en Auvergne. "On a forgé des liens très forts entre Jean-Philippe, Fred et d'autres ici et ça fait plaisir de le voir avec des loisirs, une passions qu'on peut partager. On a l'opportunité de faire de la moto aujourd'hui, et ensemble, ça fait plaisir. Une journée off, de repos, ça change les idées et on rigole un peu..."
Des copains, des amis qui le connaîssent depuis bientôt 8 ans, et son arrivée à l'ASM, et qui font un portrait hors des sentiers battus de l'entraîneur de rugby. Pour Jean-Philippe, "Vern, on peut dire que c'est un auvergnat de par ses origines paysannes, ici c'est un pays agricole, de part le rugby bien sûr, c'est son métier et ici c'est le pays du rugby et puis la moto. La moto en Auvergne c'est quelque chose de prépondérant, c'est le paradis de la moto verte et voilà, donc on peut dire qu'il nous ressemble énormément et que c'est un auvergnat !"
Pour Fred, cette amitié ne s'arrêtera pas avec le départ du coach pour l'Ecosse. "Au départ tu partages les mêmes passions, les mêmes loisirs, donc tu sympathises vite. Il est vite rentré dans notre groupe et il va le quitter bientôt, mais je pense qu'il reviendra nous voir. Il ne peut pas nous oublier, c'est pas possible et on ne peut pas l'oublier."
Je pense qu'il n'y a qu'en France qu'on critique une équipe qui perd une finale. Normalement, dans les autres compétitions, dans le monde entier, ils sont félicités et ils sont respectés
Ils ne seront pas les seuls à ne pas pourvoir l'oublier. Depuis 8 ans, son destin et celui de l'ASM sont intimement liés. Lui qui avouait à son arrivée en 2006 ne pas être "venu pour perdre son temps, mais pour faire marcher cette équipe" a marqué les esprits. Après 3 défaites en finale du Top 14 en 2007, 2008 et 2009, c'est lui qui apportera la consécration aux auvergnats en 2010, en leur permettant de remporter pour la première fois le bouclier de Brennus. "On a changé les objectifs après 2010, après le titre de champion de France qui était une bonne chose à réaliser, surtout après avoir perdu 3 finales. Ça me fait marrer quand j'entends que ce groupe n'a pas de caractère, pas d'âme ni rien. Il n'y a pas beaucoup de groupes qui font ce que les gars d'ici ont fait en 2010."
Reste la finale perdue en H Cup en 2013. "Dans le bilan de mes 8 ans, je regrette que les gens critiquent les joueurs ou les performances sur les finales perdues. Je pense qu'il n'y a qu'en France qu'on critique une équipe qui perd une finale. Normalement, dans les autres compétitions dans le monde entier, ils sont félicités et ils sont respectés."
Dernière mission pour le coach avant de rejoindre l'Ecosse, cette saison qui n'est pas encore finie. "On a envie de laisser un bon souvenir donc on garde l'objectif qu'on s'est fixé en début de saison jusqu'au bout et on va essayer de faire de notre mieux. On a envie que ça finisse bien."