Un Airbus A400 M s'est posé à Aulnat mercredi matin. L'AIA en assurera la maintenance dès l'année prochaine. Pour le moment, l'appareil est neuf et compte 80 heures de vol. Il a contribué à la réalisation d'une expérimentation en collaboration avec le 92e régiment d'infanterie de Clermont.
9h55, mercredi, Aulnat. L'Airbus A400 M en provenance d'Orléans-Bricy est en phase d'atterrissage. Dans un instant, il va poser ses grosses roues et ses 83 tonnes sur la piste auvergnate. Les 4 moteurs de 11000 chevaux chacun de l'appareil s'arrêtent. L'A400 M va alors se prêter à une expérimentation : le chargement à son bord d'un VBCI, véhicule blindé de combat d'infanterie du 92e RI de Clermont-Ferrand. L'opération est réalisée avec minutie en 35 minutes. Selon l'Adjudant Frédéric Pinot, "l'opération a été longue car c'est un véhicule qui est chargé pour la première fois dans l'A 400, dont l'étude et le dossier ont été faits de façon théorique par des calculs et ensuite par une maquette à Toulouse. Mais pour nous, équipage de l'armée de l'air, c'est la première fois qu'on voyait ce véhicule."
D'ici la fin de l'année, ce type d'embarquement devra répondre à des besoins réels sur des théâtres d'opérations. Un A400M pourra par exemple transporter un VBCI de 27 tonnes et son équipage, en moins de 10 heures en Afrique. Jusque là, le transport se faisait par voie maritime. Le Caporal Chef Sébastien se souvient. "En tout, on a fait 2 semaines de trajet. Le bateau d'abord, on a débarqué à Dakar, et ensuite on est parti à Gao."
CQFD. Le gain de temps permis par l'A400 M devrait être considérable. Avion militaire de nouvelle génération, il présente des similitudes avec son grand frère de l'aviation civile, l'A380. Confirmation avec sa cabine de pilotage informatisée, découverte depuis quelques mois par des pilotes allemand et britannique. "Il y a beaucoup de technologie qui aide le pilote et qui rend le pilotage bplus facile", reconnaît le Capitaine Stev Whitnall de la Royal Air Force
L'armée de l'air française dispose pour le moment de deux A400 M. La flotte sera complétée par 4 nouveaux appareils dans les prochains mois. Les 6 avions seront basés à Bricy près d'Orléans et leur maintenance sera assurée par l'atelier industriel de l'aéronautique de Clermont-Ferrand. Chaque appareil, petit bijou de technologie, coûte près de 135 000 000 d'euros.