Mercredi matin, une cinquantaine de personnels des prisons a manifesté devant la maison d’arrêt de Corbas à l’appel de deux syndicats pénitentiaires, FO et le SPS syndicat pénitentiaire des surveillants. Interview.
C’est la septième étape d’un tour de France des interégions pénitentiaires qui en compte 9. Le rituel est le même immuable. Le rendez-vous est fixé à six heures trente pour bloquer à sept heures les entrées et les sorties. Et, de fait, la relève de sept heures reste enfermée dehors.
ITW de Laurent Segondy, Délégué syndical FO par Corbas Farid Haroud.
Il dénonce de problèmes d'effectif, d'aggression, de difficulté des activités quotidiennes, de progression de carrière, de pénibilité, et d'insécurité. Des griefs qui existent dans de nbx centres pénitentiaires.
Et de fait, les gendarmes qui étaient deux fois plus nombreux que les manifestants. Un usage de la force modéré : pas de matraque, ni de gaz lacrymogène. Un quart d’heure d’évacuation pour permettre de nouveau les entrées et sorties
Soucieux d’interpeller la ministre de la Justice, Christiane Taubira, les syndicats réclament plus de moyens humains et financiers.
Ils demandent notamment la fin des non-remplacements d’agents, l’abrogation d’un certain nombre d’articles de la loi de réforme pénitentiaire du 24 novembre 2009 (notamment l’article 91 relatif à la diminution des jours de sanction disciplinaire, l’article 29 sur la participation des détenus aux réglements des prisons)
Ils réclament surtout la tenue d’état généraux de l’administration pénitentiaire. Débuté en juin 2013 ce tour de France passera par Lille et se terminera à Paris.