Les Clermontois étaient méconnaissables en demi-finale de Coupe d'Europe samedi face aux Saracens (46-6). Avec cette lourde défaite, l’ASM s’offre une fin de saison de tous les dangers dans une atmosphère de fin de cycle.
L’ASM Clermont Auvergne Clermont avait acquis ces dernières années un statut de "grand" d'Europe. Cette image a sombré samedi à Twickenham.
Tous les observateurs ont été impressionnés par la "violente sauvagerie" d'une défense des Saracens "brillamment brutale", selon les qualificatifs de la presse anglaise.
Les Clermontois semblaient pourtant armés pour y répondre avec les massifs Zirakashvili, Cudmore, Hines, Lee ou Vosloo rompus au Top 14, réputé le championnat le plus physique au monde. Il n'en a rien été. Les Auvergnats ont souffert d'un déficit de puissance.
Après la défaite européenne, l'ASM va très vite devoir replonger dans le chaudron du Top 14. L'objectif d'une demi-finale directe n'est pas rempli. Les Auvergnats joueront le 3 mai contre Perpignan un dernier match de saison régulière, en espérant que Montpellier trébuche.
Toutefois, le match face à Perpignan paraît plus qu'abordable au stade Marcel-Michelin, où les Clermontois restent sur 76 victoires consécutives.Cette dernière étape est en tout cas l'ultime chance de titre d'un groupe façonné depuis huit ans par Vern Cotter, qui quittera le club auvergnat à l'issue de cette saison.
Pour les 1500 fidèles supporters qui avaient fait le déplacement à Twickenham, l'enthousiasme a cédé la place à la désillusion.
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