L'entreprise française de chimie biologique Metabolic Explorer (MetEx) a annoncé mardi avoir réduit sa perte nette de moitié en 2013 grâce à une diminution de ses charges à la suite de la mise en œuvre d'un plan de réorganisation.
La PME basée à Clermont-Ferrand a accusé une perte nette de 3,9 millions d'euros l'an dernier contre une perte de 8,0 millions d'euros en 2012 liée à des charges de restructuration et d'abandon de deux produits entraînées par son plan de réorganisation.
Le résultat opérationnel est passé de -8,3 millions d'euros à -4,1 millions. "La mise en oeuvre du plan de sauvegarde de l'emploi au début de l'année 2013, ramenant les effectifs de la société à 73 personnes au 31 décembre 2013, a porté ses fruits", a indiqué l'entreprise auvergnate dans un communiqué, faisant état d'une baisse de 26% de ses charges récurrentes.
Ce plan était justifié selon elle par des difficultés de financement et une remise en question d'un projet d'usine en Malaisie pour l'entreprise locale Bio-XCell. Déjà annoncé, le chiffre d'affaires a été divisé par presque trois pour atteindre 750 000 euros, mais il ne constitue pas un indicateur pertinent de l'activité à ce stade de développement, souligne MetEx.
La trésorerie brute, cruciale pour les entreprises de biotechnologies, s'est effritée à 15,9 millions d'euros contre 23,2 millions d'euros fin 2012. Toutefois, "après un exercice 2013 placé sous le signe d'une politique financière rigoureuse, l'entreprise aborde 2014 avec des fondamentaux financiers solides caractérisés par une visibilité financière à échéance fin 2015", a indiqué MetEx. La PME a notamment fait appel à un outil de financement en fonds propres de la Société Générale (un Paceo) qui lui donnera accès, en cas de nécessité, à des ressources de plusieurs millions d'euros pour les deux prochaines années.
Elle a également passé un nouvel accord avec l'amidonnier Roquette, à qui elle reprend la maîtrise de l'industrialisation de la technologie L-Méthionine. MetEx, créée en 1999, met au point des procédés pour obtenir à partir de végétaux des composés chimiques industriels entrants dans les produits de la vie courante (fibres textiles, peintures, solvants, aliments pour animaux, adhésifs...).