L'affaire de l'Opéra-Théâtre de Saint-Etienne n'en finit pas de faire des vagues. Jeudi 15 mai, dans un communiqué, l'ancien maire UMP de la ville s'est dit " révolté" par la mise à pied du chef d'orchestre Laurent Campellone.
L'ancien maire UMP de Saint-Etienne, Michel Thiollière, a exprimé sa "révolte" jeudi concernant la mise à pied du chef d'orchestre de l'Opéra Théâtre de la ville par le nouvel édile, Gaël Perdriau, issu du même parti. "S'il y a lieu de redresser une situation technique ou financière, il faut bien sûr le faire. En revanche, mettre à pied Laurent Campellone, chef d'orchestre reconnu pour son talent et son engagement depuis des années à Saint-Etienne, me révolte", déclare Michel Thiollière dans un communiqué. "Il y a d'autres méthodes pour régler des problèmes techniques, s'il y en a", poursuit l'ancien sénateur-maire, qui a dirigé la ville jusqu'en 2008, avant qu'elle ne bascule à gauche jusqu'à la victoire, aux dernières élections, de l'UMP Gaël Perdriau.
"Quand la puissance publique agit dans les domaines des arts et de la culture, quand elle touche aux artistes, elle doit le faire avec respect et discernement. Il est temps que le maire reprenne la situation en main", ajoute Michel Thiollière.
Laurent Campellone fait partie des cinq cadres en charge de la culture suspendus depuis deux semaines, en raison de "graves dysfonctionnements" à l'Opéra Théâtre, tandis que quatre autres ont été réintégrés mardi. Mercredi, deux associations de cadres territoriaux avaient dénoncé "la brutalité et le caractère disproportionné" des suspensions infligées aux cadres concernés, qui mettent leur "réputation" en cause.