Les six principales têtes de liste aux élections européennes ont participé mardi à l'un des derniers grands débats de campagne sur France 3.
C'est sur France 3 que les principales têtes de liste candidates aux prochaines élections européennes ont eu l'occasion de débattre ensemble à 5 jours du scrutin. Débat conduit par Paul Satis et Jean-Pierre Gratien ,directeur de la rédaction de la chaîne parlementaire LCP Assemblée nationale. Le débat sera repris sur la chaîne parlementaire le 22 mai à 16h30. Nous vous proposons aussi de le visionner en VOD plus bas sur cette page.
Le débat a été plutôt animé, souvent si intense qu'il est devenu parfois inintelligible. Chacun avait une analyse plutôt tranchée des responsabilités dans la crise européenne.
Pour Vincent Peillon (PS), "c'est bien la droite qui dirige l'Europe depuis 10 ans qu'il faut sanctionner. On a le choix entre une Europe qui organise des concurrences et une autre qui crée des solidarités. L'alternative c'est la gauche".
"Arrêtez de nous faire croire à un combat droite - gauche", s'indigne Marie-Christine Vergiat (Front de gauche). Pour elle, la situation présente est le fruit d'une coalition de groupes de droite comme de gauche qui ont promu une politique libérale. Si elle estime que la banque centrale a eu raison d'intervenir pour soutenir financièrement les états Européens, elle condamne néanmoins " toutes ces banques qui se sont mises à spéculer sur la dette publique".
"Vous diabolisez les banques" rétorque Sylvie Goulard, au nom de l' UDI et du Modem. Tout en concédant : "Le modèle de l'économie européenne par la dette n'est pas soutenable". Elle défend une ligne résolument volontariste, engagée dans la construction européenne.
Michèle Rivasi (Europe Ecologie - Les Verts) intervient à son tour : "Je suis allée en Grèce et j'ai vu l'austérité. Cette Europe-là, on n'en veut pas". Elle admet par ailleurs que l'Europe est le seul échelon à même de résoudre les crises climatiques, sanitaires et économiques.
Bruno Gollnisch (FN) émet de sérieuses réserves sur le fonctionnement actuel de l'Europe : "Nous sommes ceux qui contestons avec le plus de virulence la communauté européenne. La crise est plus particulièrement celle des pays de l'Euro. Nous ne sommes pas hostiles, dit -il, aux coopérations mais nous sommes contre son évolution qui ruine notre identité".
Pour Renaud Muselier (UMP) , l'Europe et l'Euro ont été sauvés mais les principes d'austérité imposés à tous sont beaucoup trop forts." Moi, j'ai voté non à Maastricht" explique -t-il. Quoi qu'il en soit, ces élections doivent être selon lui une nouvelle fois l'occasion de sanctionner une politique, celle de François Hollande.
L'échange, parfois virulent, n' aura duré qu'une heure, manifestement top peu pour permettre un débat apaisé et didactique. C'est que parler d'Europe est complexe et se satisfait mal d'un débat organisé une fois tous les cinq ans.