Son conseil municipal l'avait réélu maire à l'issue du dernier scrutin électoral mais Jean-Pierre Legoy pourrait rendre son écharpe. Son métier serait incompatible avec son mandat selon…ses opposants.
A Briffons, Jean-Pierre Legoy a été réélu maire dans un fauteuil en mars dernier mais, depuis, l'ambiance dans sa petite commune de 297 habitants est un peu tendue.
Une candidate (battue) à l'élection municipale, Badia Combes, et son mari, Daniel Combes, ont saisi le tribunal administratif et déposé une requête pour protestation électorale. Une démarche nécessaire selon eux car le maire (qui a débuté son quatrième mandat) ne peut l'être en raison de son métier: il est chef de district pour le Conseil Général du Puy-de-Dôme sur le secteur Herment-Briffons. "C'est le fondement du code électoral", dit monsieur alors que madame considère qu'il "est là pour servir d'exemple et pas pour s'installer dans un fauteuil et commencer par transgresser la loi".
Le 5 juin dernier, le rapporteur public a donné raison aux requérants et c'est aujourd'hui au tribunal administratif de Clermont-Ferrand de trancher. Courant juin, il devrait valider ou annuler l'élection de Jean-Pierre Legoy. Dans le camp des vainqueurs, on explique que "ses fonctions ne l'assimilent pas à un chef de service, il est technicien territorial dépendant d'un chef de service mais il n'exerce pas cette fonction". Anne Marion, l'avocate de Jean-Pierre Legoy, considère donc que son client n'est pas "inéligible".