La mairie de Besançon a annoncé avoir porté plainte, après l'intrusion de trois membres du collectif Némésis lors de la cérémonie des vœux aux agents, le 8 janvier 2025. Les militantes ont déployé une banderole haineuse et lancé des tracts.
La maire de Besançon a porté plainte pour "provocation à la discrimination et à la haine raciale" contre le collectif Némésis, "en son nom et au nom de la Ville de Besançon", annonce la municipalité dans un communiqué, ce 9 janvier 2025.
Ce dépôt de plainte est lié à l'intrusion de trois membres du collectif identitaire lors de la cérémonie des vœux aux agents de la Ville de Besançon, de Grand Besançon Métropole et du Centre Communal d'Action Sociale de Besançon. Une cérémonie organisée le 8 janvier, au Palais des Sports, à Besançon.
Banderole haineuse
Après le discours, d'Anne Vignot, maire de Besançon, deux militantes ont déployé une banderole avec la phrase "violeurs étrangers bienvenus". Elles auraient "distribué des tracts avec une image d’Anne Vignot, son nom, et le texte 'Soutien aux violeurs étrangers'", précise la municipalité dans un message. Les militantes ont aussi scandé "Vignot complice".
L'action a été revendiquée et filmée par le collectif Némésis. On peut y voir les deux militantes interrompre la cérémonie. Des élus et personnes présents s'approchent des jeunes femmes pour faire tomber la banderole. Les militantes finissent par être accompagnées vers la sortie par la police. Puis la maire de Besançon s'exprime au micro, affirmant qu'il s'agit "de l'expression de l'extrême droite" et qu'elle "en est désolée", avant de reprendre le cours de la cérémonie.
Combattre le racisme
Dans un message posté sur les réseaux sociaux, le collectif Némésis indique avoir réalisé cette action car la maire de Besançon "ne souhaite visiblement pas protéger les femmes de sa commune face aux dangers que représente l’immigration".
Cette action serait liée à une autre datée du 9 avril 2024, où une militante avait brandi une autre pancarte haineuse, lors du défilé du carnaval à Besançon. La municipalité avait aussi porté plainte contre le collectif suite à cette affaire.
La mairie a souhaité rappeler dans un message que les élus "continueront de défendre les valeurs d’humanité et de fraternité, et de combattre le racisme".
Soutiens à la municipalité
Le Parti Communiste Français du Doubs a apporté son soutien à la municipalité et la maire en demandant dans un comuniqué que "la justice condamne et mette une bonne fois pour toutes hors d'état de nuire ces individus qui véhiculent la haine".
Même réaction du côté de l'association À gauche citoyen, qui "condamne de tels actes porteurs de haine et de xénophobie et apporte tout son soutien à Anne Vignot", dans un message.