La Française, originaire du Rhône, est accusée de trafic de subutex. Aurore Gros-Coissy avait été interpellée le 19 août 2011 à l'aéroport de Port-Louis avec 1 680 comprimés de Subutex dissimulés dans ses bagages. Son procès a débuté ce mardi 2 septembre devant une Cour d'assises de l'Ile Maurice.
Le juge Bobby Madhub a annoncé que le procès durerait jusqu'à vendredi et que la Cour rendrait sa décision le 21 septembre. L'accusée risque 60 ans de prison.Cette première audience a duré moins de deux heures et a été consacrée à l'interrogatoire, par le Parquet puis par la défense, du premier douanier ayant intercepté l'accusée à l'aéroport international de Port-Louis. Sur le banc des accusés, Aurore Gros-Coissy, vêtue d'une robe noire, a suivi d'un air concentré les débats, esquissant quelques sourires lors de l'interrogatoire du témoin par son avocat, Me Gavin Glover.
Originaire du village de Saint-Romain-de-Popey, Aurore Gros-Coissy, qui vient d'avoir 27 ans, affirme qu'elle ignorait la présence des comprimés dans ses bagages. Selon elle, ils ont été placés à son insu par son ex-petit-ami mauricien avec qui la jeune femme devait se rendre sur l'île Maurice pour des vacances mais qui a annulé son séjour à la dernière minute. Les comprimés étaient dissimulés dans un paquet de biscuits, que ce dernier lui avait présenté comme destiné à sa mère, affirme l'accusée.
Me Glover s'est dit optimiste. L'accusation "doit prouver que ma cliente avait connaissance de transporter quelque chose d'illégal", a-t-il déclaré. Il souligne que la déposition du douanier, qui affirme que son attention avait été attirée par le comportement de l'accusée, ne correspond pas à son rapport lors de l'arrestation.
Aurore Gros-Coissy "est consciente que c'est un procès sérieux et qu'elle risque d'encourir une peine d'emprisonnement assez sévère si elle est déclarée coupable". "Elle est déterminée à démontrer qu'elle n'est pas coupable, mais qu'elle a été utilisée par une personne proche d'elle", a-t-il expliqué, décrivant sa cliente comme "forte mentalement".
L'audience reprendra mercredi.Le Subutex (chlorydrate de buprénorphine), un opiacé utilisé comme traitement de substitution à l'héroïne, est vendu en France sous ordonnance. Il est interdit à Maurice où il est considéré comme une drogue.