Plusieurs communes de la Loire ont décidé de ne pas appliquer la semaine de 4 jours et demi dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires.Evelyne Flacher,maire de St Médard en Forez avait engagé dés le mois de juillet une croisade contre cette réforme en suivant une grêve de la faim.
Chef de file de cette opposition, le maire de Saint-Médard-en-Forez, Evelyne Flacher, a déclaré qu'il "retirera symboliquement mercredi matin la poignée de la porte d'entrée de l'école primaire de la commune de mille habitants pour que les six maîtresses, qui ont reçu la consigne de l'Education nationale de venir sur place,constatent qu'elles ne peuvent pas y accéder".
"Nous verrons bien si la nouvelle ministre de l'Education nationale et la préfète envoient les forces de l'ordre pour réquisitionner le bâtiment comme cela a été annoncé", a ajouté l'élue qui a effectué une grève de la faim de six jours contre cette réforme, début juillet.Elle avait alors indiqué: "Dans ma commune, où 130 enfants sont concernés, si
nous options pour de la simple garderie, cela nous couterait 15.000 euros, ce qui équivaut à 7% d'augmentation des impôts locaux".
Près de Roanne, Marcel Gay, adjoint au maire de la commune de Villemontais, a fait valoir lui-aussi l'argument financier pour justifier le "refus confirmé ce matin aux maîtresses de mettre en place l'école le mercredi matin".Le premier magistrat, Sébastien Lassaigne, a évoqué quant à lui "l'obligation faite aux enfants de se lever tôt un jour de plus dans la semaine" et a souligné "l'inégalité de traitement entre ceux de l'école publique et ceux de l'école privée" de cette localité d'un millier d'habitants.
Au moins deux autres communes de la Loire, Margerie Chantagret, dans le Forez, et Viricelles, dans les monts du Lyonnais, sont dans cette logique de désobéissance aux décrets instaurant cette réforme. Interrogé par l'AFP, le directeur académique de la Loire, Serge Clément, a préféré souligner "le gros travail de dialogue et d'échange au bénéfice des enfants effectués avec les équipes pédagogiques et les élus".
"Les maires de la Loire sont parfaitement informés de leurs obligations en matière de mise à disposition de locaux à usage scolaire et de fixation des horaires (...) concernant le périscolaire, il faut savoir sur quoi ces quelques communes buttent".