Sujet dominant de cette rentrée 2014, la réforme des rythmes scolaires fait débat au Puy-en-Velay (Haute-Loire), une commune dirigée par l'UMP Laurent Wauquiez. Un collectif de parents d'élèves lui reproche d'appliquer à minima la réforme en proposant quasi exclusivement des études surveillées.
Au Puy-en-Velay, ce n'est pas contre la réforme des rythmes scolaires qu'un collectif de parents se bat depuis plusieurs mois mais contre la manière dont elle a été mise en place. Selon eux, la municipalité dirigée par l'UMP Laurent Wauquiez, tente de "saboter" la réforme et ne prend pas en compte l'intérêt des enfants en proposant principalement des études surveillées dans le temps périscolaire.
Par la voix d'Olivier Belhomme, le Collectif des parents des écoles publiques revendique "deux à trois heures d'activités par semaine". Or, on serait loin du compte: "il nous est proposé seulement une heure d'activités tous les quinze jours", assure-t-il. Quant aux études surveillées, "ce sont des choses qui sont déjà en place depuis trente ans au Puy-en-Velay, donc ce n'est pas nouveau".
Les parents en colère ont lancé une pétition et assurent avoir déjà recueilli 500 signatures. Cela suffira-t-il à faire changer d'avis la mairie? Pas évident. Au Puy-en-Velay, la réforme des rythmes scolaires concerne sept établissements et un millier d'élèves. Son application coûterait 200 000 euros à la commune qui se défend en expliquant qu'elle respecte l'esprit de la réforme. "Si à la fin de l'école, on propose tous les jours une activité périscolaire, l'élève va rentrer chez lui avec ses devoirs à faire, donc sa semaine n'est pas allégée", expose la conseillère municipale Anne-Lise Mialhe, "alors qu'avec les études surveillées, l'élève va rentrer chez lui sans devoir à faire et, là, sa semaine sera réellement allégée puisque sa journée se terminera quand il sortira de l'école".
La démonstration peine, semble-t-il, à convaincre les parents d'élèves du Puy-en-Velay mais ils peuvent espérer un assouplissement du dispositif. La mairie a indiqué qu'elle fera un premier bilan à la Toussaint et qu'elle est prête à faire des adaptations en fonction des demandes des parents et des enseignants.