La mise en examen de deux employés du site de Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme) pour vol aggravé embarasse la direction, ainsi que et les salariés. Près d'1,8 millions d'euros, en coupures usagées destinées à être détruites auraient été dérobées.
Le site de fabrication de la banque de France continue de tourner comme si de rien n'était à Vic-le-Comte. Mais devant la grille, au moment de la relève l'heure n'est pas à la confidence. Un seul salarié accepte de livrer à France 3 Auvergne un début de sentiment général, un sentiment de "trahison".
Personne ne s'y attendait ! (un salarié de Vic-le-Comte)
Les employés soupçonnés sont actuellement en détention provisoire. Ces deux hommes âgés de plus de 50 ans ont été mis en examen pour vol aggravé, leurs compagnes sont elles poursuivies pour recel de vol aggravé. Ils sont présentés par leurs avocats comme des fonctionnaires bien notés. L'un d'entre eux vient de demander que son client soit libéré et placé sous contrôle judiciaire, en attendant la fin de l'enquête.
L'affaire divulguée par nos confrères de la Montagne est une première pour la grande institution de la Banque de France, qui admet avoir été victime d'une tentative de fraude. La direction se rassure en se disant qu'une de ses contrôleuses a donné l'alerte début juillet. C'est ce signalement qui a entraîné une enquête interne avant le dépôt de plainte officiel. Du côté syndical la discrétion est de mise. Cet été, des salariés inquiets sur le devenir du site de Vic-le-Comte manifestaient. Prudence donc jusqu'à la fin de l'enquête.
Reportage : C. Jouvante, R. Thévenot, P. Raclet. Intervenants : un salarié de l'imprimerie de la Banque de France à Vic-le-Comte, Maître Jean-Louis Terriou (Avocat de l'un des mis en examen)
