La sortie de crise espérée lundi n'a pas eu lieu : les pilotes d'Air France, en grève depuis huit jours, ont refusé une "ultime" proposition de la direction et même durci leur position sur l'avenir de la low cost du groupe,au coeur du conflit .La compagnie annonce 48 % des vols assurés aujourd'hui
Plus de la moitié des avions d'Air France sont cloués au sol depuis le 15 septembre.Il s'agit de la grève la plus longue menée par des pilotes depuis 1998.Dans le ciel, la situation est restée compliquée lundi pour les passagers, avec 42% des vols assurés en moyenne et jusqu'à 90% de vols annulés à Marseille. Pour mardi, la compagnie escompte une légère amélioration, avec 48% des vols assurés et un taux de grévistes de 57% (contre 65% lundi).
Lundi matin, le PDG du groupe AF-KLM Alexandre de Juniac pensait débloquer la situation avec une "ultime proposition": mettre en sommeil jusqu'à la fin de l'année le projet de création de nouvelles bases Transavia en Europe. Et accélérer en parallèlle son développement en France.Il espérait apaiser les craintes de "délocalisation" d'emplois français formulées
par les pilotes.
Mais cette offre a été rejetée par le SNPL AF Alpa. Le syndicat majoritaire n'y a vu "qu'un écran de fumée" n'offrant "pas plus de garanties", notamment contre les risques de "dumping social" à l'intérieur du groupe. Il exige désormais le "retrait" pur et simple du "projet de Transavia Europe".