A côté des tracteurs et autres remorques grandeur nature, un marché se porte particulièrement bien sur le sommet : celui de l'équipement agricole en modèle réduit. Et ça n'est pas que pour les enfants ...
Quelque part entre les énormes tracteurs rutilants, il existe un stand de matériel agricole qui tient sur quelques mètres carrés et qui pourtant attire une foule nombreuse à toutes les heures de la journée : celui des modèles réduits.
Ici, les tracteurs sont dans des boîtes et surtout ... ils tiennent dans la main. Depuis 3 jours, Anne-Claire Kuhn vends ses modèles comme des petits pains. "On vient d'Alsace et on a bien fait de venir ! On a très bien travaillé dés mercredi, et ça ne fait qu'augmenter depuis !"
Antoine est venu d'Egliseneuve d'Entraigues avec sa maman et sa grand-mère. Il hésite ... "j'ai déjà le tracteur, une faucheuse et une pirouette, donc là j'hésite entre l'andaineur et le roundballer". La maman a l'air habituée à ce genre de dilemme : "il a déjà beaucoup de choses, dont deux bâtiments avec la salle de traite. Et il m'arrive de marcher sur les tracteurs qui traînent dans sa salle de jeu !"
Sur l'étal, les engins les plus basiques se vendent autour de 10 euros, mais pour vous offrir la grande moissonneuse-batteuse à chenilles, il faudra en débourser par loin de 180. Anne-Claire Kuhn nous explique la différence : "vous avez les jouets pour les enfants, moins détaillés mais plus solides, et puis ça va jusqu'aux tracteurs de collection que les passionnés achètent pour le plaisir des yeux et qui les exposent en vitrine."
Alexandre est de ceux là. Ouvrier agricole venu de Dordogne, il examine avec attention les modèles les plus détaillés ... et les plus chers. "J'en ai déjà une trentaine" explique-t-il, "avec un outil pour chacun". A 120 euros le couple, le choix est donc très réfléchi : "quand on veut un modèle de tracteur en particulier, il n'existe pas toujours forcément en miniature, dans ce cas je choisis plutôt en fonction des marques que je préfère. J'aime bien les John Deere par exemple. J'achète ceux que je vois au travail, mais aussi ceux qu'on ne peut pas avoir en vrai."
Et ne croyez pas que cette collection est réservée aux monde agricole ... A en croire Anne-Claire Kuhn, "beaucoup de passionnés ne sont pas du tout agriculteurs. Souvent il s'agit de personnes qui avaient un grand-parent dans le métier et qui veulent avoir le tracteur qu'ils ont vu dans leur jeunesse. Ce sont aussi des gens qui avaient un papa collectionneur et qui veulent continuer. Ça se transmet ... c'est un héritage !"