Le Cirad, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, organise sa première conférence internationale sur les bioénergies de petite puissance à Montpellier. 150 personnes de 35 pays africains, asiatiques et américains du sud sont invitées. Au menu, la production d'énergie locale en valorisant des résidus agricoles habituellement jetés comme des déchets.
Utiliser des résidus agroalimentaires pour produire de l'énergie. Voilà le défi relevé en Afrique par le Cirad, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Le mot d'ordre, c'est revaloriser.
"Les cabosses de cacao, du maïs, ce sont des biomasses qui sont résiduelles et qui ne sont pas encore sur des filières bio alimentaires et que nous allons valoriser sous d'autres formes pour produire de l'énergie", explique Jean-Michel Commandre, directeur Unité Bioweb du Cirad.
Sur ce stand, on présente une unité de production de mangues séchées au Burkina Faso. Ici, une chaudière brûlant des noix de cajou a remplacé les bouteilles de gaz. Un exemple pour les petites entreprises africaines.
"C'est le plus souvent dans les pays en voie de développement, particulièrement en zone rurale, que l'énergie reste un défi majeur, surtout pour les PME qui ont vocation à créer de la valeur ajoutée et à proposer du travail", détaille Mohamed Porgo, de l'Université Thomas Sankara du Burkina Faso.
Partenariat
Pendant trois jours, chercheurs et entrepreneurs font le point sur les projets en cours. Des projets de production locale d'énergie verte qui peuvent s'exporter.
"Aujourd'hui, nous sommes en train de promouvoir tout ce qui est économie circulaire. C'est au niveau local, pour valoriser au maximum les ressources naturelles. Nous nous rendons compte que les projets que nous avons avec nos partenaires en Afrique sont inspirants. Et on peut utiliser les mêmes méthodes et les appliquer dans les domaines où l'on travaille, ici, en Europe", conclut Joël Blin, coordinateur du projet Biostar.
Le Nord livre son expertise, le Sud apporte ses retours d'expériences. Un partenariat gagnant-gagnant, et qui respecte l'environnement.
Écrit avec Daniel De Barros.