Face à la multiplication des dépôts sauvages, la mairie de Bessan près de Béziers (Hérault) agit. Avec 120 tonnes de déchets ramassées en 2024, elle mise sur des caméras de surveillance pour dissuader et sanctionner les pollueurs.
À Bessan dans l'Hérault, les dépôts sauvages de déchets exaspèrent les habitants et la mairie. En 2024, les agents municipaux ont collecté 120 tonnes de gravats, pneus et électroménagers abandonnés. Une opération coûteuse pour la commune.
Une entreprise prise en flagrant délit
Christophe Hyché, conseiller municipal chargé des espaces naturels, explique : "C’est une somme qu’on aurait pu utiliser pour d’autres projets, comme les chemins ruraux. Cela représente 12 000 euros, une dépense importante pour nous."
Pour lutter contre ces comportements, la mairie a installé deux caméras capables d’enregistrer et de photographier les pollueurs. Ces dispositifs ont déjà permis de verbaliser une entreprise d’Agde pour un dépôt sauvage.
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Cette condamnation a été bien accueillie par les habitants. "Il y a des gens qui se sont fait attraper. C’est très bien, ça les avertit. S’ils reçoivent une amende, ils comprennent que ce n’est pas acceptable. Il faudrait même plus de caméras autour", affirme un habitant dans un bar de la commune.
Les sanctions peuvent être lourdes
Malgré ces mesures, la mairie insiste sur l’utilisation de la déchetterie. Elle est gratuite pour les particuliers mais payante pour les entreprises, ce qui pousse certaines à contourner les règles. Une habitante, rencontrée devant un tabac, témoigne : "Quand j’ai des choses à jeter, je vais à la déchetterie. C’est notre responsabilité de faire attention."
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Les sanctions financières sont également dissuasives. L’amende pour dépôt sauvage s’élève à 1 500 euros et peut atteindre 3 000 euros en cas de récidive.
Les habitants espèrent une prise de conscience générale. Pour eux, préserver les espaces naturels est essentiel. En attendant, la mairie reste déterminée à renforcer ses actions contre ces pollutions.