Manuel Valls a apporté vendredi son soutien au projet "indispensable" de ligne ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin, maintes fois retardé, alors que la France et l'Italie viennent de déposer un dossier commun pour obtenir des subventions européennes.
"Ce projet est bien sûr indispensable d'un point de vue économique", a dit Manuel Valls dans les locaux du consortium "Lyon Turin Ferroviaire" à
Chambéry.
"Nous devons raccrocher pleinement l'Italie du Nord, première région industrielle de l'Europe, à la France", a dit le Premier ministre français, en soulignant les "plusieurs milliers d'emplois" que créera le chantier, estimé à 8,5 milliards d'euros.
"C'est un projet dont le caractère environnemental est tout à fait extraordinaire", notamment de son rôle dans la congestion du trafic poids lourds, a-t-il également fait valoir, en soulignant que "la France est bien au rendez-vous" du projet, comme l'avait promis François Hollande.
Dans le projet souhaité par Paris et Rome, qui fait face à des oppositions significatives localement, l'Union européenne doit financer 40% des 8,5 milliards d'euros que coûtera la construction du tunnel transalpin de 57 km, soit 3,4 milliards, l'Italie prenant en charge 2,9 milliards et la France 2,2 milliards.
Pour Jean-Jack QUEYRANNE, président de la Région Rhône-Alpes,
« Les propos du Premier Ministre et du Secrétaire d’Etat chargé des transports attestent tous deux de la volonté du gouvernement de faire aboutir le projet ferroviaire du Lyon – Turin.
Celui-ci connaît une accélération certaine, avec des avancées significatives tant sur le plan de la volonté politique que du chantier lui-même, avec le creusement de la galerie de 9 km du futur tunnel entre Saint-Martin-la-Porte et la Praz programmé pour début 2015.
Après ma récente visite au tunnel ferroviaire du Gothard, en Suisse, tunnel de base de 57 km sous les Alpes, je suis plus quejamais convaincu que ce projet est vital pour la France et l’Italie, mais aussi réalisable et réaliste."