La Commission européenne vient finalement de démentir avoir émis des critiques devant le Parlement européen sur le coût et l'impact environnemental du projet de ligne ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin. Elle affirme aujourd'hui le "soutenir pleinement".
"La Commission européenne soutient pleinement la nouvelle liaison ferroviaire Lyon-Turin. Ce projet figure parmi les projets d'infrastructure les plus importants et reçoit le soutien entier de l'Europe", affirme, dans un communiqué, le coordonnateur européen pour le corridor méditerranéen Laurens Jan Brinkhorst. "Le Lyon-Turin représente le seul passage est-ouest ou ouest-est dans les Alpes qui permet ainsi, non seulement l'échange de biens entre la France et l'Italie du Nord mais aussi entre l'Espagne et l'Italie, reliant la péninsule ibérique et le Midi de la France à l'est de l'Europe", a-t-il souligné.
Et pourtant, il y a quelques jours, l'eurodéputée verte française Karima Delli expliquait que des représentants de la Commission avaient pris leurs distances avec le projet au cours d'une audition devant la commission Transports du Parlement, relevant notamment que le coût grimperait à 26 milliards d'euros dans les projections actuelles.
Selon Mme Delli, l'impact environnemental du projet avait également été mis en cause, tant au niveau des émissions de CO2 lors du chantier que du retraitement des déchets générés par les travaux. Et citant un rapport de la Commission, elle avait ajouté que le tunnel de base serait construit dans une première phase précisant "les autres éléments suivront seulement si la demande de transport sur le réseau croit vers les limites de capacité".
Dans le projet souhaité par Paris et Rome, l'Union européenne doit financer 40% des 8,5 milliards d'euros que coûtera la seule construction du tunnel de 57km, soit 3,4 milliards, l'Italie versant 2,9 milliards et la France 2,2 milliards.