Dans le bassin grenoblois, les sites chimiques de Pont-de-Claix et Jarrie, sont basés sur l'industrie du chlore et de ses dérivés. Ces complexes ont vu le jour durant la première guerre mondiale pour répondre aux besoins de l'armée.
Le 22 avril 1915, les gaz font leur apparition à la bataille d'Ypres dans les Flandres : les allemands ont lancé une attaque au chlore, un gaz suffocant. Il fallait alors répliquer rapidement à cette nouvelle arme ennemie. A la demande du ministère, l’industriel lyonnais Edmond Gillet réunit ses homologues et des financiers pour créer la Société du Chlore Liquide. Une usine a été spécialement construite à Pont-de-Claix pour la production de chlore utilisé comme gaz de combat. Près de 200 personnes ont fait tourner les ateliers à plein régime. Durant la Grande Guerre, le site produisait 4000 tonnes de chlore par an. D’autres usines, à Jarrie, Prémont et Pomblière ont également fabriqué du chlore et ses dérivés comme le phosgène, un autre gaz suffocant utilisé en 1916. En juillet 1917, les allemands introduisent l’ypérite (gaz moutarde). Ce sont les Usines du Rhône qui vont le fabriquer dans leur usine de Roussillon. Vingt tonnes de ce produit toxique sont produites par jour à Roussillon en 1918. La main d’oeuvre est majoritairement féminine.
La Grande Guerre, en raison de la production industrielle des gaz de combat, des poudres et explosifs (phénol), d’acétate de cellulose pour l’aéronautique militaire, a permis le développement de l'industrie chimique dans toute la région Rhône-Alpes.
L'histoire des plateformes chimiques de Pont de Claix et de Jarrie sont à découvrir au musée de la chimie.
100 montée de la Creuse - Le Clos Jouvin
386560 Jarrie