"C'est d'abord un sujet médical, accidentel, dramatique, mais ce n'est pas un sujet pénal", a expliqué Denis Mondon, procureur de la République lors d'une conférence de presse. Une enquête pour déterminer les causes du décès du garçonnet a été ouverte par le parquet de Bourg-en-Bresse et une autopsie du corps a eu lieu vendredi.
"Il faut attendre les conclusions de l'autopsie" redit M. Mondon. "Il y a aura certainement des analyses complémentaires à faire", a-t-il ajouté, rappelant qu'"il s'agit d'un enfant que nous savions fragile et allergique".
Des fleurs, des dessins d'enfants et des peluches étaient déposés vendredi devant l'école primaire, où était scolarisé le petit Mathias. "Mathias, un ange parfait, tu es parti un peu trop tôt", "Mathias, on t'aime, on ne t'oubliera pas", pouvait-on lire parmi les messages rédigés d'une écriture enfantine, laissés en hommage à la victime devant le groupe scolaire Charles-Juliet à Jujurieux, à 30 km de Bourg-en-Bresse.
L'élève, qui avait des antécédents asthmatiques, s'était plaint en sortant de la cantine vers 13h00 et n'a pu être réanimé par les secours après avoir subi "une crise d'asthme aiguë, due à un choc anaphylactique (réaction allergique exacerbée, ndlr)", selon un médecin urgentiste intervenu jeudi.
Les adultes, venus rendre hommage ou chercher leurs enfants à l'école vendredi en milieu d'après-midi, n'ont pas souhaité s'exprimer sur le drame qui a frappé ce gros village de 2.100 habitants. Les cas mortels d'allergie à la cantine sont très rares : une recherche dans les archives de l'AFP a fait apparaître un seul précédent en 2007 à Septèmes-les-Vallons (Bouches-du-Rhône), près de Marseille. Un garçon de presque neuf ans, allergique au fromage de brebis, était mort après en avoir mangé lors de son repas.
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