Le drame de Jujurieux , où un enfant est décédé après un repas à la cantine, rappelle une évidence: On peut mourir d'une allergie alimentaire. Depuis 2003, l'obligation est faite aux cantines de mettre en place un Plan d'accueil individualisé pour les enfants allergiques.
Le risque est souvent pris à la légère.On a tendance à croire qu'il s'agit d'une lubie d'enfant capricieux ou d'une obsession de mère poule. Mais pas du tout.
L'Education nationale et les communes, qui gèrent les écoles, le savent bien. Depuis une circulaire de 2003, aucun enfant allergique ne peut être admis à la cantine sans que soit établi un PAI, un Plan d'accueil individualisé. C'est une sorte de convention, passée entre les parents et le médecin traitant d'un côté, le chef d'établissement et les enseignants de l'autre. Ce PAI précise le régime alimentaire de l'enfant, les allergènes à exclure, les régles d'hygiène à respecter. Dès lors, les communes qui disposent d'un service médico-social et d'une cuisine centrale opérationnelle, comme Lyon, mettent des repas spéciaux à disposition. Les autres communes, c'est le cas à Villeurbanne, demandent aux parents de préparer le panier repas de leur enfant.
Voilà pour la prévention. En cas de crise, il existe un remède quasi-miracle: l'adrénaline. L'injection, si elle pratiquée moins de 20 minutes après la crise, peut faire "repartir" l'enfant. Seulement voilà, les stylos d'adrénaline (auto-injection) coûtent cher et nécessite des personnels bien formés.
D'où le cri des associations pour la prévention des allergies: il faut informer et former tous les personnels, enseignants et non enseignants.
Une demande d'autant plus urgente avec la réforme des rythmes scolaires, qui étend la menace à de nouveaux temps périscolaires et implique de nouveaux personnels ,les animateurs notamment .
Pour toute précision sur ce sujet, consulter le site de l'AFPRAL,l'Association pour la prévention des allergies.