Une quinzaine d'interpellations, 11 policiers blessés dans les affrontements avec les casseurs, la manifestation anti-FN s'est traduite par de nombreuses dégradations dans le quartier de la Guillotière. Une dizaine de commerces ont été saccagés par les militants radicalisés de l'ultra-gauche.
La manifestation contre la tenue du congrès du Front National, organisé par des partis de gauche,des syndicats et des organisations anti-racistes a dégénéré avec l'irruption de 500 militants radicalisés de l'ultra-gauche. Les organisateurs ont alors appelé à la dispersion à la demande de la police pour ne pas être associés aux casseurs .
Les incidents ont éclaté quand une partie des manifestants, vêtus de noir, casqués ou cagoulés, venus pour en découdre, s'en sont pris à des commerces et du mobilier urbain à l'approche du quartier de la Guillotière dans le centre-ville, peu avant 16H00. Deux fonctionnaires du renseignement ont été roués de coups.
Les forces de l'ordre ont alors chargé sur un pont enjambant le Rhône, où une banderole affichait la phrase "la chasse aux loups est ouverte". Elles ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes en réponse à des jets de pavés. Trois cents manifestants "très velléitaires" ont ainsi été isolés,a expliqué le patron de la sécurité départementale, M. Doutre. 150 autres manifestants ont réussi à suivre le reste du cortège sur la presqu'île de Lyon et ses rues commerçantes, très fréquentées.
Quatorze personnes ont été interpellées et 11 membres des forces de l'ordre légèrement blessés, selon Albert Doutre. Il a fait état de dégâts "minimes" au regard de la virulence de 600 à 800 manifestants parmi les 3.500 recensés par les autorités - 5.000 selon les organisateurs. Un millier de policiers et gendarmes avaient été mobilisés pour encadrer le défilé.Son tracé passait à bonne distance du congrès du FN.
Onze personnes, dont deux Allemands et deux Suisses, ont été interpellées préventivement avant que le cortège ne quitte la place Jean-Macé (7e arrondissement); puis trois pour des violences commises contre les forces de l'ordre. Parmi ces 14 personnes, cinq étaient encore en garde à vue samedi soir, a précisé le procureur de la République à Lyon, Marc Cimamonti.
Une douzaine de commerces, dont trois banques, ont été endommagés mais il n'y a eu "rien de grave" ni pillage, selon les autorités.
L'analyse d' Albert Doutre , le directeur de la sécurité départementale du Rhône :
L'analyse d' Albert Doutre , le directeur de la sécurité départementale du Rhône :