Le militant islamiste Saïd Arif, considéré comme un des principaux responsables du recrutement de combattants étrangers contre les forces gouvernementales en Syrie, a été condamné mardi en Haute-Loire pour sa fuite de la France en mai 2013.
Le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay a prononcé en son absence une peine de trois ans de prison pour le vol d'une voiture et la violation en récidive de son assignation à résidence, lorsqu'il s'était échappé d'un hôtel de Brioude où il résidait depuis octobre 2012. Un nouveau mandat d'arrêt a été délivré à son encontre, selon le parquet.
Né en Algérie, Saïd Arif avait été arrêté à Damas en 2003 et extradé vers la France pour y être jugé. Il avait été condamné en 2007 à dix ans de prison pour des faits de terrorisme mais avait déjà réussi à s'échapper alors qu'il était en résidence surveillée dans le sud de la France. Le tribunal correctionnel de Rodez l'avait condamné en 2012 à six mois de prison pour cette fuite.
Saïd Arif serait en Syrie
Seule trace laissée dans sa cavale de mai 2013, un flash pour excès de vitesse du véhicule volé à Brioude, sur l'A1 dans la Somme en direction de la Belgique. Deux mandats d'arrêt, l'un européen et l'autre international, avaient alors été émis."Selon plusieurs témoins entendus dans le cadre de l'instruction, Saïd Arif pourrait se trouver actuellement en Syrie", a-t-on indiqué au sein du parquet. En août 2014, la diplomatie américaine l'a placé sur sa liste noire de terroristes internationaux. Il figurait déjà sur la liste des sanctions onusiennes pour ses liens avec le Front al-Nosra.