Interpol a émis vendredi auprès de ses 190 pays membres une demande d'arrestation à l'encontre du militant islamiste Saïd Arif en fuite après avoir violé, dimanche dernier, son assignation à résidence à Brioude (Haute-Loire).
Interpol a publié sur son site internet une "notice rouge" signifiant une "demande d'arrestation en vue d'extradition", après qu'un juge auvergnat a émis un mandat d'arrêt européen à l'encontre de Saïd Arif, assigné à résidence depuis octobre 2012.
Le procureur du Puy-en-Velay a ouvert mardi une information judiciaire pour les chefs de "violation de l'arrêté d'assignation à résidence" et "vol". Une voiture appartenant à la belle-fille du gérant de l'hôtel où résidait Saïd Arif ayant disparu au même moment. Ce véhicule a été flashé sur l'A1 dans la Somme, peu après son vol, a indiqué vendredi cette source proche du dossier, confirmant des informations de presse. Saïd Arif, 47 ans, avait déjà violé une première assignation à résidence. Il était allé en Suède rejoindre sa famille et le tribunal correctionnel de Rodez l'avait condamné en 2012 à 6 mois de prison pour cette fuite.
Condamné en 2007 à 10 ans de prison pour terrorisme, il devait être entendu mardi par le SRPJ de Clermont-Ferrand dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte pour "apologie du terrorisme", suite à des propos de l'islamiste dans un hebdomadaire de Haute-Loire, "Renouveau", le 21 mars. Il y déclarait que "les attentats suicide ayant une dimension économique sont le meilleur moyen de lutte pour les islamistes", avant d'ajouter: "Avec une voiture piégée, vous tuez 150 à 200 personnes".
Le ministère de l'Intérieur Manuel Valls avait estimé dimanche que Saïd Arif était "incontestablement un individu dangereux".