Les routiers sont en grève reconductible pour leurs salaires ce dimanche 18 janvier à partir de 21 heures. Opérations escargot et blocage de sites industriels sont prévus sur le plan national. La région Rhône-Alpes, notamment l'agglomération lyonnaise, devrait être particulièrement concernée.
Opérations escargot, blocage de sites industriels ou de dépôts pétroliers: les routiers entament ce dimanche soir une grève reconductible pour réclamer des augmentations de salaires, un mouvement censé gêner le patronat sans peser sur les particuliers.
"L'objectif c'est pas de bloquer la population mais de toucher les employeurs", prévient d'entrée de jeu Pascal Goument, de la CFTC-GND, alors qu'une cinquantaine d'actions sont prévues sur l'ensemble du territoire dans la nuit de dimanche à lundi.
En cas de blocages d'axes routiers, aux péages d'autoroute par exemple, seuls les poids-lourds seront stoppés par les grévistes, qui laisseront passer les véhicules légers. S'il y aura "forcément, à la marge, un peu de ralentissement", selon Jérôme Vérité, patron de la CGT Transports, la grève ne devrait pas paralyser la circulation.
L'intersyndicale CGT, FO, CFTC et CFE-CGC donnera le coup d'envoi de ces opérations dès 22H00. Elles "dureront au moins jusqu'à mardi", date de la prochaine séance de négociation annuelle obligatoire (NAO) dans le transport routier de marchandises, où les syndicats espèrent obtenir des augmentations de salaires.
En région parisienne, un premier point de rendez-vous est donné pour la CGT et la CFTC à 21h30 à la Porte de Montreuil, ensuite le convoi rejoindra des militants de FO à la porte de Clignancourt, avant de se rendre au port de Gennevilliers, où est prévu le premier blocage.
En Savoie, un premier convoi se formera au départ de Chambéry aux alentours de 18h30 afin de rejoindre les autres grévistes dans la région lyonnaise vers 21h.
Plus généralement, le Nord, la Bretagne, la Normandie, l'Aquitaine, Rhône-Alpes ou la Lorraine sont les régions les plus mobilisées, selon diverses sources syndicales.
Les syndicats réclament "une augmentation du pouvoir d'achat minimum de 100 euros" par mois, notamment en portant à 10 euros le taux horaire minimum pour les coefficients les plus bas à l'embauche.