C'est le meilleur résultat jamais obtenu par une fondeuse française au championnat du monde. La jurassienne Anouk Faivre Picon est arrivé en 5ème position, à moins de 10 secondes du trio de tête.
La Jurassienne Anouk Faivre Picon a obtenu mardi à Falun le meilleur résultat d'une fondeuse française lors d'un championnat du monde en se classant 5e du 10 km libre remporté de manière écrasante, et dans des conditions climatiques changeantes, par la star locale, la Suédoise Charlotte Kalla.
Cinquième ! C'est mieux que le 7e place obtenue en finale du sprint des Mondiaux d'Oslo par Laure Barthélémy il y a quatre ans, jusque-là la meilleure performance d'une Française. Cinquième. C'est aussi une (belle) suprise qui s'explique en partie par des conditions particulières dont la native de Pontarlier a su tirer profit.
Les premières concurrentes, dont elle faisait partie, se sont en effet élancées par temps sec tandis que les dernières ont dû faire face à de fortes chutes de neige, à l'image des deux autres Françaises engagées, Coraline Thomas Hugue, 12e, et Célia Aymonier, 18e.
"Avec mon dossard numéro 5, j'ai pu passer avant les gros flocons de neige. Ça a été un sacré avantage de partir devant. Et le 10 km skating, c'est mon format de course préféré", a expliqué Faivre Picon. Mais cette position avantageuse n'explique pas à elle seule la performance d'une skieuse qui se sait "en bonne condition". "Je suis dans une bonne dynamique depuis un mois. Je suis contente de ma forme, a-t-elle expliqué avant de revenir sur sa course. C'était difficile car c'était une neige très lente et j'avais l'impression de ne pas être pêchue. Mais au final, quel résultat !"Je suis dans une bonne dynamique depuis un mois.
Ce résultat va sans doute donner des ailes aux Françaises dont l'ambition sera de monter sur le podium lors du relais (4x5 km) jeudi. Sixième aux Mondiaux de Val di Fiemme, quatrième aux jeux Olympiques de Sotchi: le relais féminin progresse.
Et la forme affichée par les Bleues ces derniers jours leur donne des idées. "Je ne demande qu'une chose, c'est que notre progression se poursuive", sourit Faivre Picon avant de détailler les raisons d'y croire.
"Coraline (Thomas Hugue) et Célia (Aymonier) ont fait un super sprint par équipe (dimanche, 6e, ndlr). Moi, je suis bien, et Aurore (Jean) a les crocs pour le relais. On va montrer qu'il y a du monde en France aussi: il n'y a pas que les Scandinaves qui savent skier", annonce la skieuse qui a fêté ses 28 ans le 18 février dernier. "Nous avons une équipe très homogène. C'est notre atout, poursuit-elle. Mais il faudra que nous soyons toutes en forme ce jour-là et ça le fera".On va montrer qu'il y a du monde en France aussi. Il n'y a pas que les scandinaves qui savent skier
Un doute subsiste toutefois sur le réel état de forme d'Aurore Jean. Tracassée depuis plusieurs mois par des problèmes tendineux (cou et épaule), diminuée par une bronchite fin janvier, celle qui fut 6e des 30 km des JO de Sotchi s'entraîne en solitaire depuis le début des Mondiaux. Elle n'est forcément pas à son meilleur niveau mais Faivre Picon ne "s'inquiète pas. Avec son expérience, je sais qu'elle répondra présent".
En attendant cette éventuelle breloque jeudi, les hommes auront peut-être porté le total médailles de la France à Falun à trois dès mercredi, après les deux médailles de bronze des combinés. Maurice Manificat ne manquera pas d'ambition au départ du 15 km, à l'instar de Jean-Marc Gaillard et Robin Duvillard, tous capables de suivre le rythme des meilleurs, sur ce qu'ils ont montré depuis le début de ces Mondiaux.
