Plus de 43 millions d'électeurs sont appelés aux urnes en France, ce dimanche 22 mars, pour le premier tour des élections départementales, un scrutin peu prisé et qui pourrait être défavorable au pouvoir en place, le FN rêvant de voler la vedette à l'UMP.
Il s'agit d'élire, pour six ans, les conseillers départementaux, jusque là appelés "conseillers généraux", qui s'occuperont principalement des aides sociales allouées aux personnes âgées, aux handicapés, aux enfants maltraités, ou encore aux bénéficiaires du RSA, mais aussi de l'entretien des routes ou encore des dotations des transports et des collèges.
Le contexte politique ne favorise pas la mobilisation des électeurs: l'avenir des assemblées départementales s'annonce incertain, même si le gouvernement Valls a renoncé à son projet de les supprimer à brève échéance.
Autres facteurs peu propices au vote: la carte des cantons a été chamboulée (ils sont en moyenne deux fois plus grands), et le mode de scrutin est totalement nouveau, les électeurs était appelés à choisir un binôme homme/femme.
Les instituts de sondage prévoient une abstention massive, supérieure à 50%, comme en 2011 (près de 56%), et relèvent que l'électorat de gauche est le moins motivé.
Selon une enquête Odoxa/Le Parisien Aujourd'hui en France/CQFD-iTélé publiée vendredi 20 mars:
- 86% des Français jugent que la campagne n'a pas été "à la hauteur" de leurs attentes,
- 69% estiment avoir été mal ou pas du tout informés sur ce scrutin.
En vertu d'une loi de 1977, il est interdit aux médias de rappeler, dans les 24 heures précédant l'ouverture du scrutin, les intentions de vote mesurées par les instituts spécialisés.