À Magnet, dans l'Allier, le boulanger qui occupe un bâtiment communal redoute d'être expulsé. L'équipe municipale n'a engagé aucune démarche en ce sens mais les élus s'inquiètent de l'augmentation de la production et de ses conséquences sur l'état du bâtiment abritant la boulangerie.
Mercredi 6 mai, un huissier accompagné de gendarmes s'est rendu dans la boulangerie de Romain Lopez, pour constater l'état du bâtiment à la demande de la mairie.
Car la nouvelle maire, Carole Fayolle, s'inquiète des conséquence d'une production qu'elle juge "industrielle" sur l'état du bâtiment communal. "Nous demandions une boulangerie dans le village, et non pas une industrie pour alimenter tous les villages voisins", explique-t-elle.
Une boutique, quatre dépôts et sept distributeurs automatiques de pain
Romain Lopez, le boulanger qui s'est installé en 2007, ne juge pas que sa production soit excessive. Son fournil alimente quatre dépôts de pain et sept distributeurs automatiques dans les environs et sa boulangerie "La Maie du Village" emploie 16 salariés dont quatre apprentis.
S'il a changé de four depuis son installation, "c'est le même style de four que l'on trouve dans la plupart des boulangerie", avance l'artisan. Dans sa boutique et sur internet, les habitants de Magnet le soutiennent. Son bail arrivant à échance le 31 janvier 2016, le boulanger craint qu'il ne soit pas renouvelé.
FRANCO Pascal, DARNEUVILLE Christian et MALFRAY Gilles.
Carole Fayolle, Maire de Magnet
Romain Lopez, Boulanger
Franck Debail, Saint-Etienne-de-Vicq
Isabelle Laurier, Magnet
