Le tribunal de Lyon accorde un ultime sursis à l'association Erai, en cessation de paiement. Les candidats à la reprise ont jusqu'au 22 juin pour déposer leurs offres. "Entreprise Rhône-Alpes International" était l'ambassade économique de la région Rhône-Alpes à l'étranger.
C'est le sursis de la dernière chance pour Erai, la structure de promotion économique de la Région Rhône-Alpes. La justice lyonnaise lui offre la possibilité de sauver encore quelques postes alors que la situation est aujourd'hui désespérée. Le tribunal de grande instance de Lyon vient de repousser au 22 juin l'ultime délai pour enregistrer de nouvelles offres de reprise. Un moyen d'éviter aux structures d'Erai à l'étranger d'être mises en faillite et d'exposer ses salariés à des poursuites pénales, voire de la prison dans ces pays éloignés. Quoi qu'il en soit, des solutions ont déjà pu être trouvées pour les filiales en Allemagne, au Vietnam, en Russie et en Turquie, permettant la sauvegarde d'une trentaine d'emplois.
Le personnel d'Erai a aujourd'hui le sentiment d'être lâché par le conseil régional. Les dissensions apparues au coeur de la majorité de gauche et le refus de la droite de voter une rallonge budgétaire pèsent sur l'avenir de cette structure. Le Conseil régional devra une nouvelle fois se prononcer à la fin du mois sur l'octroi d' une dernière subvention pour permettre le rapatriement des salariés étrangers. La perspective des élections régionales et les débats autour du bilan socialiste à la Région vont lourdement peser sur le sauvetage de tous ces emplois. La structure employait plus de 200 personnes.
L'interview de Christophe Ladet, délégué du personnel d' Erai :